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  • Revue n° 228 Octobre 1964
  • La France et l’arme atomique

La France et l’arme atomique

Jean Némo, « La France et l’arme atomique  » Revue n° 228 Octobre 1964 - p. 1683-1684
Auteur(s) de l'ouvrage : Alexandre Sanguinetti Éditions Julliard, 1964 ; 128 pages

C’est un résumé brillant, vivement enlevé, des idées de l’auteur, qui est vice-président de la Commission de la Défense nationale de l’Assemblée nationale. Ces idées ont déjà fait quelque bruit et ne sont sans doute pas inconnues du lecteur. Il est bon de les trouver ainsi groupées et harmonisées suivant un raisonnement logique.

La puissance nucléaire confère à l’URSS et aux États-Unis une suprématie telle que les autres pays ne semblent avoir d’autre choix que de devenir des satellites d’un des deux chefs de file, en renonçant à toute indépendance. La possession de l’arme nucléaire permet cependant d’éviter cette sujétion. Il est aussi licite pour la France de vouloir se doter d’un tel armement que pour la Suisse de faire reposer sa neutralité sur une forte armée de terre ou pour la Suède de posséder une excellente aviation.

L’argument suivant lequel la création d’un armement nucléaire coûte exagérément cher ne résiste pas à l’examen. Le budget militaire a toujours oscillé en France, depuis 150 ans, entre 20 et 30 % du budget global. Il est actuellement de 20,5 %. Les dépenses de matériel représentent 46 % du budget des Armées, et les dépenses « atomiques » 40 % de cette partie du budget. Le budget des Anciens combattants est supérieur de 60 milliards d’anciens francs à la totalité des crédits consentis pour l’atome.

Donc, l’armement nucléaire est à la portée de la France. Encore faut-il s’en servir, le cas échéant, de façon judicieuse. Or, si nous nous dotons d’un tel armement, c’est pour dissuader tout assaillant éventuel de nous attaquer sur notre territoire. Il faut donc que notre doctrine soit sans ambiguïté, et qu’elle affirme que nous mettrons en œuvre notre armement lorsque nous serons directement menacés. Il convient d’autre part que les Forces armées possèdent une doctrine d’emploi des moyens dont elles disposent ou disposeront prochainement.

Mais l’auteur, prenant acte de l’article publié par le ministre des Armées dans la Revue de Défense Nationale, y voit l’expression d’une absence de doctrine nette et d’un manque de volonté d’utiliser l’armement nucléaire. Les trois systèmes de forces lui semblent suspects, surtout la DOT (Défense opérationnelle du territoire), dont il fait une critique impitoyable. Il ne peut y avoir qu’un seul système de force, si l’on veut obtenir du rendement et de l’efficacité en évitant le gaspillage, un seul système à l’intérieur duquel doivent coexister les forces nucléaires proprement dites et les forces d’intervention armées de moyens modernes. La DOT, dent l’auteur estime qu’elle a été conçue uniquement pour conserver à l’Armée de terre sa prééminence numérique et morale sur les deux autres armées, n’est qu’un éparpillement de moyens de seconde qualité, sans efficacité réelle, sans mission précise, sans valeur militaire.

Un effectif de 500 000 hommes doit suffire à fournir les unités. Cet effectif doit être fourni par du personnel de carrière, mobilisé en tout temps, car il est illusoire de croire qu’une mobilisation progressive serait possible sous la menace nucléaire. Il semble possible à l’auteur de trouver en France l’effectif suffisant, en revalorisant la condition militaire. Nul ne s’étonne que les armées de Mer et de l’Air soient en fait des armées professionnelles ; il n’y a pas de raison qu’il n’en soit pas de même pour l’Armée de terre.

Le Service national, s’appliquant à tous uniformément, sans sursis, pendant une durée courte, de six mois par exemple, incorporant les recrues à 18 ans, doit être orienté vers la survie nationale, qu’il faut préparer comme une des missions essentielles à remplir en cas de guerre nucléaire. Les Forces armées n’ont pas à intervenir dans ce Service national qui doit être mis sur pied par des ministères civils, si ce n’est pour donner une instruction sommaire sur le tir aux armes légères.

Si ces suggestions rapidement présentées pouvaient être suivies d’effet, l’auteur pense que notre pays disposerait alors de moyens efficaces pour faire respecter son intégrité territoriale, son indépendance et sa vie nationale.

L’exposé est vigoureux, clair, prenant. Est-il convaincant ? Il demande des études plus poussées que ne permettrait pas de le faire le format réduit de ce livre. Les solutions proposées sont séduisantes, certes : mais trouverait-on vraiment dans notre pays les 500 000 hommes de carrière demandés, sauf à transformer complètement la condition militaire, ce qui est certainement plus souhaitable que facile à réaliser en pratique ? Quelle que soit la réaction que suscitera la lecture de ce livre, elle ne laissera sûrement pas indifférent. ♦

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