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  • Revue n° 840 Mai 2021
  • Histoire navale de la Seconde Guerre mondiale

Histoire navale de la Seconde Guerre mondiale

Emmanuel Desclèves, « Histoire navale de la Seconde Guerre mondiale  » Revue n° 840 Mai 2021 - p. 129-132
Auteur(s) de l'ouvrage : Craig L. Symonds Perrin et ministère des Armées, 2020 ; 1 008 pages

Histoire navale de la Seconde Guerre mondiale

Professeur émérite au Naval War College de Newport et à l’Académie navale d’Anapolis, Craig L. Symonds est un éminent spécialiste de l’histoire maritime. Son ambition dans cet ouvrage est de couvrir pour la première fois l’ensemble du conflit planétaire, dans sa dimension maritime.

La Seconde Guerre mondiale s’est déroulée sur des dizaines de théâtres d’opérations répartis sur tout le globe, du Cap Nord au détroit de Magellan, des Aléoutiennes à Ceylan, de Dunkerque à Moscou, d’Hawaï à Okinawa, du Maroc à la Crête. Elle fut ponctuée de combats acharnés et sanguinaires. Elle connut aussi des horreurs et des massacres, le plus souvent pour le malheur des populations civiles.

Selon l’auteur, les Alliés l’emportèrent finalement pour trois raisons majeures. La première chronologiquement fut la détermination des Britanniques, incarnée par leur indomptable Premier ministre, qui combattirent les puissances de l’Axe seuls pendant une année entière et empêchèrent une victoire allemande dès le premier été de la guerre. La deuxième fut l’incroyable résilience de l’Armée rouge, qui versa abondamment son sang les deux années suivantes pour bloquer l’invasion allemande vers l’est du continent, tout en entamant sérieusement son potentiel et sa confiance en soi. La troisième enfin fut la supériorité navale alliée, permise essentiellement par la production industrielle américaine.

Si les soldats sur le terrain furent déterminants in fine comme dans toute guerre et payèrent le plus lourd tribut après les dizaines de millions de victimes civiles, ce fut la suprématie en mer qui finit par se révéler décisive en permettant aux forces alliées d’intervenir partout dans les meilleures conditions, tout en réduisant fortement la mobilité des armées ennemies ainsi que leurs approvisionnements vitaux.

Culturellement, les Britanniques et les Américains font partie des nations maritimes, dans lesquelles la dimension navale est naturellement intégrée jusqu’au plus haut niveau de la société. Premier Lord de l’Amirauté à deux reprises, Winston Churchill en est un bon exemple, ainsi que le président Franklin D. Roosevelt qui fut adjoint au Secrétaire d’État à la Navy pendant la Grande Guerre. Les dirigeants des autres pays belligérants n’ont pas cette culture.

Pour assurer une libre circulation aux flottes alliées, de commerce comme de guerre, la maîtrise opérationnelle des espaces maritimes passe par la neutralisation des flottes ennemies et par la sécurisation des points d’appui pour le ravitaillement. Cela explique notamment les priorités stratégiques fixées par les Britanniques pour détruire avant tout la flotte allemande et neutraliser les autres (en particulier la flotte française), ainsi que leur acharnement pour maintenir par exemple leur point d’appui de Malte. Les Américains procédèrent de la même façon dans le Pacifique.

Alors que les flottes de guerre étaient jusque-là articulées essentiellement autour de cuirassés lourdement armés de canons de 380 mm, destinés essentiellement au combat naval de surface, le rôle de l’aviation devient prépondérant dès le début du conflit, qui rend très vulnérables ces monstres d’acier exposés à des bombes et des torpilles larguées depuis les airs. Dès lors, les flottes de combat se partagent progressivement entre des porte-avions de plus en plus présents et destructeurs, et des cuirassés empêchés de combattre sans couverture aérienne. Le chant du cygne de ce type de battleship intervient le 7 avril 1945, lorsque le Yamato  – le plus lourd et le plus récent de tous les cuirassés du monde – est envoyé par le fond au large du Japon. En contrepoint, le porte-avions devient en quelque sorte le capital ship des flottes de surface et les avions embarqués sont parties intégrantes des forces navales.

S’agissant de guerre sous-marine en revanche, les Allemands reprennent dès le début du conflit la stratégie de destruction des navires de commerce alliés, devenue systématique à partir de 1917, ce qui avait décidé les Américains à entrer en guerre. Leurs tactiques évoluent vers des attaques « en meute » qui s’avèrent très efficaces contre les convois bien escortés, y compris sur les côtes américaines ; de sorte qu’en 1942 (comme en 1917), le différentiel entre la capacité de construction navale alliée (désormais essentiellement américaine) et le tonnage coulé par les U-Boote tourne dramatiquement en faveur des Allemands. La bascule se produira vers la fin de l’année et sera l’un des éléments décisifs marquant le redressement allié vers la victoire. Notons que la marine américaine reprit les tactiques allemandes et conduisit dans les immensités du Pacifique une guerre sous-marine très efficace contre le commerce japonais, qui imposa des contraintes considérables aux forces nippones dans les derniers mois du conflit.

Alors que les opérations navales de la Grande Guerre ne l’exigeaient pas encore, les importantes et nombreuses opérations de reconquête, notamment dans l’immense Pacifique, ont fini par imposer aux marines alliées la nécessité de recourir à des flottes spécialisées dans le débarquement des troupes et de leur matériel. À cet effet, les Américains conçoivent et produisent bientôt en grandes séries standardisées des bâtiments nouveaux exclusivement adaptés à ce type de mission, navires souvent capables de « plager » et de débarquer leur matériel directement à terre par une porte située à la proue. Des dizaines de milliers de LST, LCI, LCT, LCVP et autres péniches de débarquement ou engins amphibies divers, vont dès lors devenir un élément déterminant des opérations navales, au point que le nombre limité de LST disponibles au printemps 1944 (Atlantique et Pacifique) viendra concrètement retarder le D-Day d’un mois.

Outre ces différentes évolutions dans la composition des flottes de guerre, des percées technologiques significatives jouèrent également un rôle central dans la capacité opérationnelle des bâtiments de guerre et des avions embarqués, qu’il s’agisse de leur protection ou de moyens offensifs. À titre préliminaire, on soulignera les exploits des cryptographes britanniques puis américains, qui permirent de déchiffrer de plus en plus efficacement les messages des forces de l’Axe, donnant un avantage certain aux forces navales alliées.

S’agissant des armes, les torpilles utilisées apparaissent peu fiables au début du conflit, mais finissent par être de plus en plus efficaces dans le camp allié comme chez les Allemands, sans toutefois parvenir à surclasser les torpilles japonaises lancées depuis des navires de surface qui infligèrent jusqu’à la fin de grandes pertes aux marines alliées. Du côté des avions embarqués, les fameux « Zero » du Soleil levant furent progressivement surclassés par les aéronefs américains. Il reste que les kamikazes déployés vers la fin du conflit détruisirent ou endommagèrent encore de trop nombreux navires. Pendant toute la durée des hostilités, les bien meilleures performances des radars des navires de surface alliés sont à souligner. Elles leur donnèrent le plus souvent un avantage déterminant, notamment dans le Pacifique contre la marine japonaise.

Cela étant, il reste que le principal facteur de la domination maritime des Alliés fut la capacité des industries alliées (singulièrement américaines) à produire non seulement les navires, les avions embarqués ainsi que les armes et équipements nécessaires au combat, mais encore à mettre en place puis alimenter de façon continue d’immenses chaînes logistiques civiles et militaires à travers le monde, pour ravitailler les navires et les forces à terre en personnel, matériels, carburants et denrées de toutes sortes.

Soucieux « de raconter la Seconde Guerre mondiale en mer telle que les contemporains l’ont vécue », Craig L. Symonds met en scène les différents acteurs dans un récit globalement chronologique, qui fait aisément passer d’un hémisphère à l’autre. Les comparaisons et correspondances que cette construction narrative met en évidence, en 1942 par exemple entre Guadalcanal et Malte, dessinent une vision stratégique d’ensemble que des récits séparés par thème ou par théâtre n’auraient probablement pas suscitée. Le lecteur perçoit bien la vision nécessairement planétaire qui s’imposait aux dirigeants alliés confrontés à des situations stratégiques aussi diverses que dispersées sur le globe, qu’il leur fallait traiter simultanément.

La parole est donc souvent donnée aux acteurs sur le terrain, avec leurs personnalités spécifiques. On perçoit bien notamment les caractères des différents chefs et l’auteur met en évidence avec cette étude les vertus de celui qui emporte la victoire, aussi bien que les défauts et les erreurs de jugement des uns et des autres.

La lecture de cet ouvrage conséquent est agréable, étayée par des cartes (qui pourraient être plus nombreuses) et des photographies bienvenues. Le lecteur ne sera pas surpris que l’accent soit plus volontiers tourné vers les hauts faits de la Navy et des Marines, parfois sur fond de luttes d’influence avec l’Army. Une imposante bibliographie d’origine essentiellement anglo-américaine, vient à l’appui de nombreuses notes et d’un index détaillé. ♦

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