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  • Revue n° 842 Été 2021
  • Les grandes criminalités, entre réalité géopolitique et menace stratégique

Les grandes criminalités, entre réalité géopolitique et menace stratégique

Jean-François Gayraud, « Les grandes criminalités, entre réalité géopolitique et menace stratégique  » Revue n° 842 Été 2021 - p. 28-33

Les grandes criminalités dépassent désormais les seuls champs des polices et de la justice pour devenir une réalité géopolitique. Et de ce fait, une menace stratégique croissante menaçant les États et déstabilisant les sociétés. Lutter contre ce fléau passe par l’accroissement du renseignement et la reconnaissance de ce danger.

Major Crimes—Between Geopolitical reality and a Strategic Threat

Major crime has now become a geopolitical issue, way beyond the scope of police and justice authorities alone. It has therefore become a growing strategic threat against states as well as a destabilising factor for society. Fighting this scourge requires greater effort on intelligence and recognition of the danger.

Sur un tel sujet, il est sage de se garder de tout propos trop théorique ou irénique. Il convient d’évoquer le monde réel, dans ce qu’il a à la fois de plus insupportable et d’irrémédiable, ainsi que le philosophe Clément Rosset nous l’enseigne. Que constatons-nous ? Depuis la fin de la guerre froide et l’entrée dans l’ère de la mondialisation chaotique, les grandes criminalités – dont la criminalité organisée – ont profondément changé de nature. Or, nous avons des difficultés à percevoir ce changement qualitatif. Ici, l’image classique de l’iceberg est encore la plus pertinente : le plus important n’est pas ce qui est visible à l’œil nu, mais ce qui demeure enfoui, dissimulé à l’observation immédiate. Les grandes criminalités forment désormais des continents aux frontières invisibles, proposant de la planète une géographie nouvelle, à la cartographie encore embryonnaire. Le crime organisé fut longtemps une question un peu marginale et périphérique. Cette époque est révolue ou du moins devrait l’être. En effet, le crime organisé s’invite désormais au cœur même des sociétés contemporaines.

Cependant, comment parle-t-on du crime ? Si le discours journalistique ne perçoit que le « fait divers » avec sa charge d’émotion et d’éphémère, la criminologie classique a tendance à ne l’envisager que sous l’angle de l’individu et de son « passage à l’acte ». Ces points de vue dépassés conduisent à ignorer les dimensions géopolitiques et géoéconomiques des grandes criminalités contemporaines. La question du type de discours, donc de récit que l’on propose n’est pas neutre. Les bons mots et les concepts justes révèlent la réalité et lui donnent corps, là où des mots impropres et des concepts surannés participent de son enfouissement, voire de sa négation. La géopolitique permet de penser les phénomènes criminels à travers les notions de territoire, de puissance et de flux. Le crime organisé provoque en effet une transformation, souvent invisible, des institutions et des systèmes politiques, économiques et sociaux. De question tactique, il a muté en menace de niveau stratégique. Pour ces raisons, les grandes criminalités ne sont plus seulement des questions de police et de justice, mais aussi de sécurité nationale. Ce saut qualitatif se comprend lorsque l’on connaît les quatre caractéristiques fondamentales du crime organisé contemporain.

Première caractéristique, les grandes organisations criminelles sont « polycriminelles », c’est-à-dire sans spécialités, aptes à s’investir de manière opportuniste et pragmatique dans tous les marchés criminels qui se présentent, dans une logique de pure prédation. Elles peuvent manifester des tropismes et des préférences, dominer un marché criminel spécifique pour des raisons historiques, culturelles ou géographiques, mais, fondamentalement, elles sont sans spécialités. Dès qu’une occasion se présente, ces groupes criminels investissent ces marchés, qu’il s’agisse d’activités traditionnelles ou de crimes économiques et financiers innovants. Contrairement à une idée reçue, les criminels n’ont pas de spécialité ou de métier fixe : ils passent d’une activité criminelle à l’autre, par calcul coût/bénéfice. L’attention doit donc se porter moins sur un type d’activité criminelle que sur les professionnels du crime eux-mêmes, menant de véritables carrières au sein de groupes plus ou moins structurés. Il convient de penser le crime non en termes d’infractions et de statistiques, toujours trompeuses, mais in concreto. Le trafic de stupéfiants n’existe que dans les livres de droit ; dans la réalité, il n’y a que des trafiquants de stupéfiants se livrant par ailleurs à d’autres activités criminelles.

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Criminalité, mafias, aveuglement, renseignement.

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