The European policy of security and defense needs a conceptual and ideological base recognized by all, legitimating and framing the rise in power of European Union. The support of opinions and the adoption of common values will allow the citizens, the decision makers and the military to meet together in the determination of the principles of engagement, intervention, legitimation and risk sharing. Collective security identity is quite well what we are aiming for so that this European policy may be common. From a true European white book on security and defense to integration of a security dimension within a future constitutional charter, and passing by the adoption of an European strategic concept on security environment, careful initiatives are already perceptible.
Les bases d'un concept stratégique européen
Nous ne pourrons pas longtemps encore — sauf à imaginer de se passer d’une légitimité politique et morale — poursuivre l’édification d’une politique européenne de sécurité et de défense définie collectivement sans la faire débattre et la faire partager par les sociétés européennes, par chaque citoyen.
Comment finalement donner une assise, une base idéologique, reconnue de tous, sur les valeurs associées à la future politique européenne de sécurité et de défense (PESD) ? Quels sont les facteurs qui doivent nécessairement légitimer son adoption ? Comment les faire partager par les différents acteurs européens, les multiples opinions publiques nationales ? Certes, les avancées en matière de sécurité et de défense en Europe le furent souvent dans un cadre restreint à la suite d’initiatives engageant des personnalités politiques, souvent pressées par l’urgence du moment, en l’absence de débat. En revanche on assiste parfois à quelque lâcher de ballons d’essais, tel ou tel affirmant son credo européen, appelant sans doute une réaction de l’opinion publique, mais dont l’aspect européen de la motivation peut être discutable.
En outre, la PESD, aussi essentielle soit-elle, et malgré les avancées d’Helsinki entérinées à Nice, reste encore, pour bon nombre d’autorités politiques nationales, de moindre importance que les domaines sociaux, économiques, financiers et structurels. La sécurité et la défense, on y pense souvent, essentiellement quand on en a « urgemment besoin », pour reprendre un « africanisme ». Ajoutons que moult réticences sont soigneusement entretenues par l’idée que la sécurité européenne doit reposer essentiellement sur le nouveau concept stratégique de l’Alliance atlantique, exprimant par là même le poids et l’influence transatlantique dans la définition de la sécurité.
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