Méditerranée - George W. Bush et le conflit israélo-palestinien
En inaugurant son mandat, le président Georges W. Bush se trouvait en présence d’une situation au Proche-Orient distincte de celle qu’avaient connu ses prédécesseurs à leurs débuts. Une initiative américaine était déjà en cours : présenté le 23 décembre dernier, le plan Clinton sur le statut définitif des territoires palestiniens était accepté avec réserves par le Premier ministre israélien démissionnaire Ehoud Barak et le chef de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat, même si ces derniers semblaient obéir à des calculs politiques plus qu’à une appréciation favorable du contenu. C’était la première fois qu’une Administration américaine se prononçait aussi clairement sur tous les points ultrasensibles du conflit.
Sur le terrain, la violence entre Israéliens et Palestiniens se poursuivait. La deuxième Intifada palestinienne, déclenchée le 27 septembre 2000, devenait, au fil du temps, la seule réponse d’une population lasse de manœuvres diplomatiques, et qui ne voyait que ce seul moyen pour tenter d’arracher des droits « légitimes ». Quant aux dirigeants israéliens, ils ne pouvaient supporter l’idée selon laquelle la pression de la rue pourrait dicter leur démarche et s’attelaient à mettre au pas les Palestiniens.
Au niveau régional, l’heure était à la radicalisation. Surpris par l’ampleur de la répression israélienne, les dirigeants arabes allaient, à partir du sommet extraordinaire du Caire, le 21 octobre 2000, durcir leur position envers l’État hébreu, tandis qu’un sentiment anti-américain se développait au sein du monde arabe. Des appels au boycott des produits américains étaient lancés, y compris dans des pays ayant de bonnes relations avec Washington. Ainsi, l’Égypte rappelait son ambassadeur en Israël ; quant à la Jordanie, deuxième pays arabe à signer un traité de paix avec l’État hébreu, elle différait le départ de son nouvel ambassadeur pour Tel-Aviv.
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