Armée de terre - Les enjeux pour l'Armée de terre de la loi de programmation militaire 2003-2008
Les termes de « consolidation de la professionnalisation » et de « fabrication » reviennent volontiers pour qualifier la programmation 2003-2008 ; expressions réductrices car elles tendent à faire croire que la période qui s’ouvre a pour seul but de « finir » l’action engagée en 1996. L’Armée de terre doit bien évidemment terminer la réalisation de son système d’hommes, tout en produisant un volume croissant de matériels modernes ; mais, avant tout, les crédits programmés d’ici 2008 la replacent sur le chemin du modèle 2015, qui n’est pas seulement un inventaire de moyens.
Construit à partir de l’analyse stratégique prévisible à cette échéance, le modèle 2015 est en réalité une vision globale de l’Armée de terre, qui doit permettre de préparer les forces nécessaires à la maîtrise du milieu aéroterrestre. Les conditions d’emploi de ces forces à l’horizon post-2015 ont été esquissées dans l’étude sur « les engagements futurs des forces terrestres ». Ce document de l’EMAT, diffusé en 2000, se plaçait bien évidemment dans une logique prospective. Toutefois, les événements qui se succèdent depuis le 11 septembre 2001 ont donné corps aux menaces et aux modes d’actions qu’il décrit.
Il ne fait donc aucun doute que l’Armée de terre doit dès aujourd’hui s’engager résolument dans la préparation de forces terrestres répondant à cette nouvelle donne stratégique. C’est en ce sens que la LPM 2003-2008 est une étape cruciale, une étape tournée non pas vers des acquis récents qu’il s’agirait seulement de parfaire, mais vers un avenir exigeant, et dans bien des domaines totalement novateurs.
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