Après trente ans d’indépendance, la Somalie, déchirée par les guerres civiles, est en pleine anarchie. Morcelée en quatre territoires : Somalie, Somaliland, Puntland et Jubaland qui se proclament plus ou moins indépendants, elle est mise à l’écart de la communauté internationale. Pourtant, sa situation stratégique sur le golfe d’Aden et l’océan Indien lui donne une grande importance pour le contrôle de l’énorme trafic maritime issu du canal de Suez, et qui compte plus de 40 navires par jour vers l’Extrême-Orient, le golfe Arabo-Persique et son pétrole, l’Australie, la côte orientale d’Afrique et le cap de Bonne-Espérance. Les ressources biologiques de sa zone maritime exclusive de 800 000 kilomètres², et ses richesses minières, représentent d’excellentes perspectives d’avenir.
Comment réunifier la Somalie, ou alors comment stabiliser cette nouvelle situation géopolitique pour l’accorder avec la mondialisation, et les nouvelles relations qui en découlent ? Tel est le problème qui se pose à l’ONU, sous peine de laisser se développer une situation explosive sur le continent africain.