Revue des revues
Une trentaine de pages reprennent le déroulement de la 40e session de la Conférence de Munich sur la politique de sécurité (26-28 février 2004).
W. Fechner la résume sous le titre « À la recherche des points communs », but général de ce forum « jadis tenu dans une arrière-salle et devenu depuis longtemps une réunion d’importance mondiale ». En 2004, plus de 300 auditeurs de 45 pays, dont le roi de Jordanie, une douzaine de ministres des Affaires étrangères ou de la Défense, le président (bulgare) de l’OSCE, le secrétaire général de l’Otan, des parlementaires, journalistes, dirigeants économiques, généraux… Les thèmes étaient bien choisis : avenir de l’Otan, évolution de ses rapports avec l’UE, lutte contre le terrorisme, situation au Proche et Moyen-Orient. Parlant sans concessions, les orateurs ont pourtant évité ces paroles blessantes qui avaient assombri le climat en 2003 ; la cicatrisation n’est pas encore totale toutefois.
Pour le ministre J. Fischer, « nous sommes obligés de gagner ensemble la paix ou bien quelle qu’ait été notre position sur la guerre d’Irak, nous perdrons tous ensemble ». Les efforts de la coalition ont obligation de réussir et l’ONU, seule à posséder la légitimité requise, celle de diriger le retour à la souveraineté de l’Irak et sa reconstruction. Un statu quo ne serait tolérable ni pour les États-Unis, ni pour l’UE, et pas davantage pour les États de cette région, « épicentre d’un terrorisme qui s’en prend autant aux Occidentaux qu’au monde musulman ». Une stratégie commune utilisant tous les moyens des États-Unis et de l’UE est indispensable dans le cadre d’une nouvelle initiative qui ouvre à la région des perspectives d’avenir grâce à un partenariat englobant sécurité, politique, économie, droit, culture et sociétés civiles, tout en tenant compte des intérêts de chacun en Méditerranée.
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