Eurosatory - Europe et armement terrestre

La mise en place d’une Politique européenne de sécurité et de défense (PESD) se fonde sur le pragmatisme et l’ambition pour transformer des capacités virtuelles en capacités réelles et réunir autour de projets concrets, utiles et crédibles ceux qui veulent, et qui peuvent, aller de l’avant. Si le triangle Londres-Berlin-Paris est le moteur de toute action, un dialogue nourri avec tous les autres partenaires est à développer. Lire la suite

  p. 5-10

Acteur-clé des opérations récentes, les forces terrestres doivent désormais inscrire leur action dans un continuum défense-sécurité. L’évolution des concepts d’emploi qui en résulte, l’essor des nouvelles technologies qui y répond, font naître de nouveaux défis pour la conception des systèmes d’armes. Lire la suite

  p. 11-25

Dressant le bilan de l’activité du secteur de l’armement terrestre français, en forte baisse, le président du Gicat constate qu’il est dans une situation critique. Les perspectives européennes ne sont guère plus brillantes – demande peu structurée, offre morcelée, absence de volonté politique – alors que se déploie l’offensive américaine en Europe. Il convient que l’Europe mette en place une réelle stratégie qui repose sur le courage et la volonté politiques (politique d’acquisition-budgets). Il y a urgence.

  p. 26-36

Dressant le panorama de l’armement terrestre français, l’auteur montre qu’il est en déclin. Les perspectives nationales et européennes apparaissent très sombres alors que l’industrie américaine, déjà en position très dominante se montre particulièrement offensive en Europe même. D’un strict point de vue économique l’Europe doit réagir et les choix sont limités. Lire la suite

  p. 37-47

« La guerre est l’histoire des hommes. La paix reste le rêve des sages ». Jamais ces propos du général de Gaulle n’ont été aussi justes. En ce début du XXIe siècle, la violence des hommes continue de se déchaîner, mettant à mal tous les « irénistes » béats et les stratèges parisiens, de Londres comme de Washington ! D’évidence, il se passe quelque chose qui modifie les classiques facteurs de la puissance, et notamment ceux de la puissance militaire. C’est bien au-delà des centimètres cubes d’électronique que se passe la vraie révolution dans les affaires militaires. Comme toujours, elle vient du fond des âges par le truchement du comportement physique et moral des hommes : aujourd’hui, l’aveuglement fanatique et idéologique fertilisé par le développement économique déséquilibré et son cortège de misères et de vexations.

  p. 48-64

La défense européenne a commencé à se concrétiser sur le terrain puisque deux opérations militaires, l’une proche, l’autre lointaine, ont été accomplies l’an dernier sous la bannière de l’Union. Une troisième est envisagée dans les Balkans dans les mois qui viennent. Si les capacités européennes d’analyse de la situation internationale et de décision autonome sont désormais en place et ont subi l’épreuve des faits, le développement de capacités militaires mobiles et interopérables est une condition majeure pour la crédibilité de la PESD.

  p. 65-73

Faut-il amorcer la transformation des forces terrestres et si oui, vers quel projet capacitaire nouveau ? Pourquoi cette démarche est-elle indispensable ? Sur quelles capacités doit porter cette adaptation et quel équilibre devra respecter le futur modèle capacitaire ? Quand faut-il lancer cette ambitieuse démarche et à quel horizon peut-on en espérer la traduction en termes d’effets opérationnels ? Telles sont quelques-unes des questions fondamentales que se posent aujourd’hui tous ceux qui, par intérêt ou par les responsabilités qu’ils exercent, réfléchissent sur l’avenir de nos forces terrestres, et auxquelles l’auteur de cet article apporte des éléments de réponse.

  p. 74-80

La ville sera l’un des théâtres d’opérations de demain. L’armée française y mènera des opérations, devra y combattre et maîtriser la violence. Par conséquent, elle doit s’adapter aux particularités physiques et humaines du terrain urbain. D’une part, les infrastructures limitent la manoeuvre, la concentration des tirs et favorisent la déception. D’autre part, en raison de la présence de civils, le combat urbain est aussi une bataille de l’adhésion. Dans cette perspective, l’Armée de terre doit posséder des unités polyvalentes, capables d’agir en détachements interarmes, et les armées françaises doivent coopérer efficacement entre elles. Lire les premières lignes

  p. 81-90

Le plus récent véhicule de combat de l’armée américaine a été vendu au Congrès comme un système adapté à tout type de missions, capable de se mesurer aux chars ennemis, tout en restant suffisamment léger afin d’être transportable par un C-130. Cependant, son poids n’a cessé d’augmenter lors de sa mise en service, ses nombreux défauts et principalement ses lacunes incontestables de feu face à ses concurrents, le rendent inadéquat pour toute opération à l’exception du maintien de l’ordre.

  p. 91-100

En quelques années seulement, fait assez rare pour être souligné, une technologie française s’est imposée – par ses résultats – auprès de grandes agences d’investigation américaines. L’interopérabilité requise par la coopération des institutions des forces de l’ordreau plan international en a fait un standard de l’investigation liée à l’image.

  p. 101-112

60e anniversaire du débarquement

Le père René de Naurois est, à 98 ans, l’un des 31 membres encore vivant du « commando Kieffer ». Lieutenant d’artillerie de réserve en 1935, ordonné prêtre en 1936, il est mobilisé le 1er septembre 1939 à l’état-major de la 1re Armée. Démobilisé le 30 juillet 1940, il débarque le 6 juin 1944 sur les plages de Normandie comme aumônier du 1er BFM (Bataillon de Fusiliers marins). Lire la suite

  p. 113-119

Le débarquement en Normandie, qui signifiait l’ouverture d’un second front en Europe, joua un rôle majeur dans l’issue de la guerre en permettant aux Alliés d’enserrer l’Allemagne dans l’étau de deux fronts, à l’est et à l’ouest. Trois jours après le début de l’opération Overlord, l’armée soviétique lançait une grande offensive terrestre en Carélie et en Biélorussie, l’opération Bagration. Il avait fallu attendre la fin de 1943, la conférence de Téhéran, pour que la stratégie de la coalition prenne le pas sur une stratégie privilégiant les intérêts nationaux, pour que des États à systèmes sociaux différents acceptent de coopérer avec l’objectif essentiel de libérer les peuples du joug hitlérien. Une leçon sur la nécessité de l’union, qu’il importe de méditer dans un monde confronté à de nouvelles menaces.

  p. 121-132

Analyse des opérations de vive force de 1914 à 1973. Leçons tirées des premiers échecs et conséquences sur l’évolution du matériel, l’organisation du commandement, la logistique, les conditions opérationnelles de succès ; bref l’élaboration de la doctrine. L’auteur s’arrête à l’arrivée des hélicoptères, et au passage à la projection de forces.

  p. 133-150

Après avoir marqué de nombreuses pages d’histoire et avoir culminé lors de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre de Corée, les opérations amphibies ont connu, en France, une période d’oubli. Depuis 1997, tirant les conclusions de la nouvelle donne géopolitique décrite en partie par le Livre blanc de la Défense nationale, ce domaine de lutte vit un véritable renouveau au sein des armées françaises. Largement inspirés des travaux de l’Alliance dans ce domaine, les états-majors français ont mis en place ces dernières années un nouveau corpus de doctrine. La définition de nouveaux équipements permettra de parfaire un dispositif complet et cohérent dans ce domaine. Partageant avec nos partenaires européens et dans l’Alliance les mêmes réflexions sur l’importance de cette capacité dans la défense du futur, ce dispositif privilégie l’interopérabilité. Lire les premières lignes

  p. 151-165

Repères - Opinions - Débats

Après une présentation des motifs de l’intervention militaire des États-Unis, on expose d’abord les structures sociales de l’Irak.   Ensuite, on examine le plan politique américain visant à y établir la démocratie. Cela amène à montrer les deux obstacles majeurs à la réalisation de ce plan : les structures sociales et l’islam. Enfin, est suggérée, comme alternative, la création d’une fédération en vue de sauvegarder les droits des différents groupes en plaçant ce pays sous le mandat de l’ONU afin de prendre le temps nécessaire à la réalisation d’un tel projet, ce qui est dans l’intérêt de l’Irak et de la communauté internationale.

  p. 167-181

Le 18 mars dernier le Wall Street Journal titrait : « Oil for food : oil for scandal ». Le même jour, le New York Times affichait à la « Une » que 60 % des Américains avaient, de nouveau, une opinion favorable des Nations unies. Ces deux positions illustrent assez clairement l’ambivalence actuelle des réactions à l’égard des Nations unies ; au moins outre-Atlantique. Lire la suite

  p. 182-190

Chroniques

  p. 191-194
  p. 195-202
  p. 203-205
  p. 207-210

Bibliographie

Claude Le Borgne : La guerre, et après ? L'Amérique, l'islam, le diable et le bon Dieu  ; Éditions Italiques, 2004 ; 222 pages - Maurice Faivre

Revenant sur son essai révélateur de 1987 : La guerre est morte, Claude Le Borgne nous expose l’application de la théorie pacificatrice, à la pratique de quatre guerres contemporaines : le Golfe (1991), le Kosovo (1999), l’Afghanistan (2001) et l’Irak (2003). Bénéficiant de sa compétence reconnue dans les domaines de la stratégie et de l’islam, son analyse géopolitique est à la fois brillante et stimulante. Lire la suite

  p. 211-212

Charles Lacheroy : De Saint-Cyr à l'action psychologique  ; Lavauzelle, 2003 ; 203 pages - Pierre Morisot

Si Shakespeare s’en mêlait, il trouverait qu’il y eut quelque chose d’anormal au royaume de France pour qu’un officier de la valeur de Lacheroy, détenteur d’états de service brillants et un temps conseiller influent du pouvoir, soit amené, au cours d’une cavale romanesque, à fuir la justice de son pays à bord d’un minéralier pratiquant la contrebande avant de franchir les frontières muni de faux papiers et de finir vendeur dans l’immobilier, tandis que la vengeance de César s’abattait sur son fils. Il est vrai que, vingt ans auparavant, des héros indiscutés et désormais honorés avaient dû aussi raser les murs et se rendre à des rendez-vous clandestins. Lire la suite

  p. 212-213

Jean-Luc A. Chartier : Portalis, père du code civil  ; Éditions Fayard, 2004 ; 290 pages - François Naudin

Issu d’une famille de la haute bourgeoisie provençale, Jean-Étienne Portalis devient à vingt-deux ans avocat au parlement d’Aix. Il acquiert rapidement une grande réputation grâce à ses talents d’orateur et s’illustre notamment dans le procès de Mirabeau contre son épouse. Élu par les départements de la Seine et du Var, il entre au Conseil des Anciens lors du Directoire en l’an III. À ce poste, il défend, entre autres, la liberté de la presse et plaide pour l’abolition de la législation qui frappe les émigrés et les prêtres réfractaires. Lire la suite

  p. 213-214

Pierre Schoendoerffer : L'aile du papillon  ; Grasset, 2003 ; 279 pages - Christophe Charnay

Un jeune et un vieux. Le conflit des générations, comme on dit. Le jeune, Pierre de Roscanvel, est un ingénieur brillant et un marin sûr de lui. Il est le filleul du second, un ancien soldat un peu moraliste, déçu par le monde qui l’entoure et devenu écrivain. Ces deux hommes se retrouvent pourtant autour de l’écriture d’un livre relatant l’aventure du marin. Naufragé lors d’une course en solitaire, il est sauvé par un cargo poubelle, dont il prendra le commandement au cours d’une tempête. Lire la suite

  p. 214-214

Revue Défense Nationale - Juin 2004 - n° 665

Revue Défense Nationale - Juin 2004 - n° 665

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Juin 2004 - n° 665

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