Revue des revues
H. Bartels s’émeut : la réforme de l’État (allemand) n’a pas le droit d’échouer ! Une « commission du fédéralisme » était chargée de proposer un redécoupage des attributions respectives du Bund (la Fédération) et des Länder. Sur un échec en matière de formation et culture, ses chefs (Müntefering, SPD et Stoiber, CSU) ont jeté l’éponge alors qu’un accord était en vue sur le sujet, autrement vital, de la sécurité intérieure de l’Allemagne face au terrorisme international. Ces dirigeants politiques donnent ainsi l’impression d’un pays incapable de répondre à des défis à relever impérativement.
Protection civile et antiterrorisme
Le président Köhler a bien fait d’élever la voix à ce sujet ; les divers groupes sociaux devraient, eux aussi, faire monter la pression. Admettons une pause de réflexion, mais que les discussions politiques reprennent vite. Inutile d’introniser un groupe d’experts de plus : toutes les données sont connues et seuls les politiques peuvent trancher. Aux Länder, la responsabilité de la protection civile et des secours ; au Bund, celle de la lutte, y compris préventive contre des terroristes islamistes qui se jouent des frontières et tirent profit de nos cloisonnements intérieurs. Seule une étroite coopération entre services de renseignement et de police nationaux, européens et internationaux, pourra en venir à bout.
Un « centre antiterrorisme », organe de synthèse, s’est ouvert récemment à Berlin-Treptow. Plus de 200 experts des diverses autorités de sécurité du Bund et des Länder s’y réunissent pour analyser la situation du terrorisme. En dehors de ces réunions, chacun garde ses distances de peur de violer le Trennungsgebot (1) ; on leur reproche également un excès de paperasserie qui consomme une bonne part de leur rendement.
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