Le 1er janvier 2006, l’Autriche a pris la présidence du Conseil de l’Union européenne. Monsieur Günther Platter, ministre fédéral de la Défense, expose ici les priorités et les ambitions de l’Autriche en matière de Politique européenne de sécurité et de défense (PESD) et présente la position autrichienne à l’égard des questions actuelles liées à la sécurité et la défense.
Ambitions autrichiennes pour la PESD
Austrian ambitions for European Defence and Security Policy
Austria assumed the presidency of the Council of the European Union on 1 January 2006. Mr Günther Platter, the federal Minister for Defence, reveals here Austrian priorities and ambitions in respect of European Security and Defence Policy, and presents the Austrian view on current matters linked to security and defence.
Je remercie Défense nationale et sécurité collective de son invitation à m’exprimer, à l’occasion de la présidence autrichienne du Conseil de l’UE, dans l’excellente plate-forme que présente cette revue. C’est avec plaisir que je saisis cette opportunité de présenter les objectifs que l’Autriche poursuivra au cours de sa présidence. J’aborderai également quelques développements récents dans le domaine de la Politique européenne de sécurité et de défense (PESD) et exposerai la position de l’Autriche en matière de politique de sécurité et de défense.
L’Autriche se réjouit de son nouveau rôle de « courtier honnête » et de la possibilité de s’investir, en tant que présidente de l’UE, davantage dans la construction de l’Europe. Nous sommes bien conscients que notre nouveau rôle implique non seulement de nouvelles chances, mais aussi de grandes responsabilités. Désormais, il nous incombera de promouvoir le dialogue entre les États membres en vue de faciliter des compromis, sans mettre au premier plan nos propres intérêts. Étant donné la grande diversité dont nous jouissons en Europe, il n’est pas toujours facile de trouver des consensus.
Sans aucun doute, l’engagement des grands pays, tels que la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, est le moteur et la condition sine qua non de la force dynamique de l’Union européenne. Sans les « grands », l’élan de l’Union risquerait de s’affaiblir. Cependant, les petits pays ont également déjà prouvé qu’ils sont bel et bien en mesure d’apporter des contributions précieuses au développement de l’UE. En effet, ce sont tout particulièrement les petits pays qui tiennent au bon fonctionnement des structures politiques internationales dont dépend leur destin dans une large mesure. Cela est avant tout vrai pour la politique de sécurité et de défense, un domaine dans lequel il est aujourd’hui peu opportun d’agir seul ; en effet il vaut mieux avoir des partenaires.
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