La PESD continue sa progression. Deux nouvelles opérations sont en projet, en République démocratique du Congo et au Kosovo. La mise en œuvre des stratégies définies en décembre 2003 (stratégie de sécurité et stratégie de lutte contre les armes de destruction massive) se poursuit. Les capacités de la PESD se renforcent, l’initiative Salis symbolisant les progrès réalisés dans ce domaine au cours du premier semestre 2006. Un marché européen des équipements de défense a été créé. La volonté de définir et diffuser une culture européenne de défense s’est traduite par l’organisation de sessions de formation sur la PESD.
La Politique européenne de sécurité et de défense au premier semestre 2006
European Security and Defence Policy in the first half of 2006
ESDP is making progress. Two new operations are planned, in the Democratic Republic of Congo and in Kosovo. The application of strategies defined in December 2003 (security strategy and strategy for combating the spread of weapons of mass destruction) is under way. ESDP capabilities are improving, with the SALIS (Strategic Airlift Interim Solution) initiative symbolising the progress achieved in this field during the first half of 2006. A European Defence Equipment Market has been created. The will to define and propagate a European defence culture can be seen in the organisation of training sessions on ESDP.
Une nouvelle fois, c’est un pays dit « neutre » qui a donné des impulsions à la Politique européenne de sécurité et de défense (PESD) à travers l’exercice de la présidence de l’Union. L’Irlande avait assumé cette fonction avec succès au premier semestre 2004 ; l’Autriche s’est acquittée de sa tâche avec un même bonheur au premier semestre 2006. À titre d’exemples, on citera l’organisation d’un « workshop » sur le rôle de l’UE dans la gestion civile des crises (12-13 janvier 2006), d’un séminaire sur la réforme du secteur de la sécurité dans les Balkans occidentaux (février 2006), ou encore la remise pour le Conseil affaires générales et relations extérieures (Cagre) de juin du rapport sur la prévention des conflits. Plus à l’aise dans les aspects civils que militaires de la gestion des crises, la présidence autrichienne a néanmoins favorisé le développement de la PESD dans ses différentes dimensions. Il est vrai que les impulsions ne sont pas données par la seule présidence, loin de là. À cet égard, le premier semestre 2006 a vu l’Agence européenne de défense (AED) prendre sa place parmi les différents organes susceptibles de donner corps à la PESD.
S’il n’y a pas eu d’avancées spectaculaires durant la première moitié de l’année 2006, de nouveaux progrès ont été accomplis. La présidence l’a établi dans son rapport sur la PESD du 12 juin 2006 (doc. 10418/06), avant que le Conseil n’en prenne acte lors de sa réunion du 15 juin. Le premier trait marquant reste la propension des pays de l’Union européenne à utiliser le cadre de la PESD pour lancer des opérations de gestion des crises.
Malheureusement, les progrès mentionnés ne font pas oublier les difficultés habituelles de l’UE confrontée aux conflits armés. Tandis que le Proche-Orient s’embrase, la Pesc-PESD n’a pas encore été utilisée en tant que cadre d’une réponse européenne claire et déterminée.
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