Synthèse du colloque « L’adieu aux armes, anticiper et gérer la sortie de crise » du 19 octobre 2006 tenu au Centre de doctrine d’emploi des forces (CDEF) à l’École militaire de Paris. Cet article a prolongé la réflexion dans le cadre de l’engagement des forces armées.
Sortie de crise : l'adieu aux armes
A farewell to arms: crisis resolution II
A résumé of the seminar ‘A farewell to arms, anticipating and resolving crises’ of 19 October 2006 held at the Forces Employment Doctrine Centre (CDEF) and the CEIS (European Company for Strategic Intel
« L’œuvre de guerre n’a été vraiment que le moyen de l’œuvre créatrice, de paix et de vie, et là a été tout son prix » Maréchal Lyautey
L’usage de la guerre est progressivement entré dans un cadre juridique international qui ne reconnaît plus l’emploi de la force comme mode de règlement des différends nationaux. D’une manière générale, les confrontations entre États au moyen d’armées qui se combattent ont cédé le pas à d’autres formes de luttes, où de nouveaux adversaires s’imposent au côté des forces militaires. Ces conflits de plus en plus infra-étatiques qu’on hésite à nommer guerres, le vocabulaire courant les regroupe sous le terme beaucoup plus général de crises. Périodes de violence armée et d’affrontements entre communautés, ces crises sont aussi le théâtre d’interventions militaires extérieures qui, sous l’égide de la communauté internationale, visent à retrouver une stabilité décisive à la restauration d’un système social et politique déliquescent.
Le retour à la paix est ainsi devenu l’objectif stratégique de l’engagement de forces armées confrontées à des formes nouvelles de conflits et qui agissent parmi les populations. Préparé avant même l’intervention, cet objectif demeure l’horizon permanent qui oriente les actions et doit permettre d’envisager un retour à une situation normale qui autorise le retrait des forces : l’adieu aux armes.
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