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  • Revue n° 694 Février 2007
  • Marine nationale - L'opération Baliste vue d'une frégate de défense aérienne

Marine nationale - L'opération Baliste vue d'une frégate de défense aérienne

Pascal Ausseur, « Marine nationale - L'opération Baliste vue d'une frégate de défense aérienne  » Revue n° 694 Février 2007 - p. 155-157

L’opération Baliste que les armées françaises ont menée cet été au Liban est caractéristique des engagements militaires d’aujourd’hui. La frégate Jean Bart a été engagée lors de la phase initiale de cette opération. Son expérience illustre bien la réalité des opérations de gestion de crises, de plus en plus nombreuses dans cette période de tensions croissantes.

Jean Bart

D’abord, un mot sur le Jean Bart : c’est une frégate de défense aérienne de 5 000 tonnes, armée par un équipage de 250 hommes. Elle a été construite pendant la guerre froide pour escorter les convois de l’Atlantique nord et les protéger contre les bombardiers soviétiques à long rayon d’action.

Ces frégates se sont considérablement adaptées au nouvel environnement stratégique et tactique pour être en mesure d’assurer une « bulle de protection mobile » autour d’un bâtiment précieux (le Jean Bart a, par exemple, protégé le Charles-de-Gaulle au large du Pakistan en 2004 pendant les missions aériennes au-dessus de l’Afghanistan) ou autour d’une zone terrestre (il a également protégé Djibouti en 1995 pendant le conflit entre l’Érythrée et la Somalie, et Nice en 2005 pendant le sommet des ministres de l’Otan). L’opération Baliste correspondait parfaitement à cet emploi.

L’opération Baliste

Le 13 juillet, lors de l’attaque des positions Hezbollah par les forces israéliennes, le Jean Bart était en escale à Nice pour y célébrer la fête nationale avant que le personnel ne prenne des permissions. La frégate Jean de Vienne, qui était d’alerte, est partie dès le 14 juillet pour Beyrouth, suivi par le bâtiment de transport de chalands de débarquement (TCD) Siroco, avec un détachement de l’Armée de terre et des Puma de l’Armée de l’air. Pendant ce temps, nous étions placés en alerte ainsi que le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral.

La situation humanitaire et sécuritaire s’aggravant nous avons appareillé le 18 juillet avec le Mistral gréé en hôpital de campagne et renforcé par une unité de l’Armée de terre. Nous l’avons quitté pour rallier la zone au plus vite et rejoindre le Jean de Vienne et le Siroco qui, avec le ferry affrété par la France, entamaient leurs premières rotations d’évacuation de ressortissants entre Beyrouth et Larnaka, à Chypre.

Le 23 juillet, le Jean Bart entrait dans le port de Beyrouth pour y faire sa première rotation de 270 réfugiés.

Cette première étape nous a permis de mesurer la soudaineté des crises actuelles et souligne l’importance d’être extrêmement réactifs. Nous étions passés en quelques jours d’une situation de paix où les gens prenaient leurs vacances au Liban, à une situation de guerre avec un risque de catastrophe humanitaire.

La situation sur zone était la suivante : des combats assez importants à terre, le long de la « ligne bleue » au sud du Liban et des bombardements israéliens dans les quartiers chiites au sud de Beyrouth ; de très nombreux réfugiés, de toutes nationalités qui ralliaient Beyrouth (les ambassades tentant d’organiser ces flux) ; une zone d’exclusion maritime et aérienne édictée et contrôlée par les Israéliens ; une soixantaine de bâtiments de guerre, associés à des ferrys affrétés qui récupéraient le plus vite possible leurs ressortissants, sans réelle coordination mais avec une information mutuelle qui a permis de travailler de façon efficace ; à ce stade de la crise, le vrai risque résidait dans une méprise du Hezbollah ou une erreur de tir israélien lors des passages à Beyrouth.

Cette situation complexe est caractéristique des opérations actuelles qui voient les organisations tactiques s’adapter à un cadre politico-militaire ad hoc : Otan, UE, Euromarfor, coalitions, ou dans le cas de Baliste, juxtapositions d’opérations nationales.

Dans tous les cas l’interopérabilité est déterminante pour pouvoir travailler en bonne synergie. Les procédures et les standards utilisés sont presque toujours ceux de l’Otan, quel que soit le cadre de l’opération.

Menaces et risques

À partir du 24 juillet, deux éléments ont changé le cadre de la mission : les missiles du Hezbollah et le sauvetage de la Finul.

Le 24 juillet, les services de renseignement des pays sur zone confirment que le Hezbollah a en sa possession des missiles antinavires très performants, qu’ils ont d’ailleurs tirés à plusieurs reprises « à l’aveugle » pendant la guerre, touchant notamment une corvette israélienne.

Ces missiles accroissent sensiblement le niveau de risque sur zone, car si un bateau transportant des troupes ou des réfugiés est touché les pertes seraient considérables. À partir de cette date, tous les bateaux présents sur zone se sont éloignés, à l’exception des bâtiments de guerre français qui ont continué à rentrer dans la zone de danger missiles pour assurer leurs missions quasi quotidiennes dans les ports libanais.

Le Jean Bart s’est alors consacré exclusivement à l’escorte du bâtiment précieux, Siroco ou Mistral, en le plaçant sous sa « bulle de protection ».

Cette évolution de situation appelle deux remarques : l’ampleur de la menace peut varier très brutalement, et il faut posséder des bâtiments prêts à assumer cette hausse de danger. Nous devons par ailleurs conserver en mémoire que notre supériorité technologique est assez fragile et peut être brutalement remise en cause.

Le deuxième élément qui a changé la mission est l’appel au secours de la Finul, prise dans les combats de la « zone bleue » et incapable de se ravitailler sous les bombardements. La France a donc assuré ce ravitaillement et le Jean Bart a été désigné pour escorter le Siroco dans cette mission.

Pendant plusieurs jours, nous avons donc protégé les rotations que faisaient les embarcations amphibies entre le Siroco et le port de Naqourah où était le Quartier général de la Finul, au milieu de la vingtaine d’aéronefs et de drones qui nous survolaient, des bombardements israéliens et des tirs de roquettes du Hezbollah.

Nous étions confrontés à des risques de natures diverses : des erreurs de tirs israéliens, puisque nous étions dans leur zone d’opération ; des méprises du Hezbollah, qui pouvait à notre approche nous confondre avec les bâtiments israéliens qui se trouvaient à proximité ; une provocation d’une des deux parties ; une action délibérée du Hezbollah, par missile, armes d’infanterie ou par drone, en particulier après la présentation à l’ONU de la première proposition franco-américaine, mal reçue par les pays musulmans.

Cette phase a rappelé la nécessité de maîtriser l’emploi de la force pour ne pas « sur-réagir », et l’importance de disposer d’une bonne compréhension de la situation et du cadre politico-militaire de l’action.

Elle a également montré l’intérêt de disposer, à côté d’armes efficaces, de moyens non létaux pour se protéger sans détruire (brouilleurs…).

Jusqu’au cessez-le-feu du 14 août, le Jean Bart a participé aux missions assurées par la France au Liban pendant cette guerre : l’évacuation des réfugiés (8 000 personnes évacuées par le dispositif militaire) ; le ravitaillement de la Finul à Naqourah ; le ravitaillement humanitaire des ONG et du gouvernement libanais à Tyr, Beyrouth et Saïda.

Après le 14 août, la menace a baissé, mais les missions ont continué, en particulier le renforcement militaire de la Finul. Le Jean Bart a quitté la zone le 23 août, remplacé par son sister-ship le Cassard.

Enseignements

Cette opération nous semble exemplaire des évolutions stratégiques du moment.

Nous vivons dans un monde de tensions croissantes, dans lequel les crises apparaissent brutalement, crises où nous jouons souvent le rôle de « tiers partie ».

Les opérations maritimes se déroulent de plus en plus près des côtes et mettent en œuvre les trois armées dans un environnement souvent multinational.

On observe une imbrication civile et militaire forte : dans la zone d’opération il y a des réfugiés, une navigation aérienne et une navigation maritime civiles qui compliquent la situation.

Le niveau de menace d’une opération peut varier brutalement, nous devons donc développer notre flexibilité et notre réactivité.

Enfin, la volatilité de la situation impose de bien comprendre la situation politique, stratégique et tactique, de maîtriser l’emploi de la force et, dans les faits, d’être prêt à essuyer le premier coup. ♦

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