Connexion
  • Mon espace
RDN Association loi 1904, fondée en 1939 RDN Le débat stratégique depuis 1939
  • Panier - 0 article
  • La Revue
  • e-RDN
    • Tribune
    • e-Recensions
    • Cahiers de la RDN
    • Débats stratégiques
    • Florilège historique
    • Repères
    • Brèves
  • Boutique
    • Abonnements
    • Crédits articles
    • Points de vente
    • Conditions générales de vente
  • Bibliothèque
    • Recherche
    • Auteurs
    • Anciens numéros
  • La RDN
    • Présentation
    • Comité d'études
    • L'équipe
    • Contact
    • Lettre d'infos
    • Agenda
  • Liens utiles
  • Mon espace
  • Connexion
  • Connexion

    Email :

    Mot de passe :

  • La Revue
  • e-RDN
    • Tribune
    • e-Recensions
    • Cahiers de la RDN
    • Débats stratégiques
    • Florilège historique
    • Repères
    • Brèves
  • Boutique
    • Abonnements
    • Crédits articles
    • Points de vente
    • Conditions générales de vente
  • Bibliothèque
    • Recherche
    • Auteurs
    • Anciens numéros
  • La RDN
    • Présentation
    • Comité d'études
    • L'équipe
    • Contact
    • Lettre d'infos
    • Agenda
  • Liens utiles
  • Accueil
  • e-RDN
  • Revue n° 699 Juillet 2007
  • Guerre et sacrifice : la violence extrême

Guerre et sacrifice : la violence extrême

Eugène Berg, « Guerre et sacrifice : la violence extrême  » Revue n° 699 Juillet 2007 - p. 168-169
Auteur(s) de l'ouvrage : Mondher Kilani Puf, 2006 ; 140 pages

Guerre et sacrifice : la violence extrême

C’est en anthropologue qu’il est, matière qu’il enseigne à l’Université de Lausanne, accessoirement en philosophe engagé, que Mondher Kilani analyse le phénomène de la guerre. Sa réflexion procède du conflit irakien et de la doctrine du « zéro mort ». Maints de ses développements sont abstraits ou se réfèrent à des écrits ou des auteurs que tout lecteur n’est pas censé avoir approché. Peu importe, sa réflexion est originale et stimulante. Elle pose quelques-uns des problèmes que tout un chacun doit se poser.

Que signifient exactement les concepts largement utilisés de guerre juste ou injuste, de sacrifice nécessaire, de martyrs de la bonne cause, de lutte du bien contre le mal, comment désigner les vrais ennemis, contenir les risques et les menaces terroristes, dessiner un environnement international sécurisé. Le concept du « zéro mort » est apparu récemment du côté de l’Occident comme l’horizon ultime de toute guerre. Il paraît calqué sur la logique économique du « zéro défaut ». On pense désormais faire campagne sans subir de pertes humaines, du moins de son côté. La guerre « zéro mort » sépare ainsi l’humanité en deux catégories distinctes : celle où les hommes ne doivent pas être tués ; celle où ils peuvent l’être. Le déni de l’échange dans l’acte de guerre, la volonté de ne plus reconnaître à l’autre le statut de combattant, sinon celui d’un obstacle à abattre, le refus de traiter avec lui et de définir un objectif commun, enferment le combattant moderne dans une vision étriquée de l’action pour l’action. Une telle logique de l’immédiat, estime l’auteur, où il s’agit de rendre un coup pour un coup et tout de suite, configure une réciprocité « négative » de ces coups et de la vengeance avec toutes les conséquences incalculables.

Le rapport au sacrifice, en effet, qui est à la base de tout conflit, ne semble pas être le même dans l’un et l’autre cas. Le sacrifice, chose jadis sacrée est reléguée à une pensée prémoderne presque archaïque, celle hier des kamikazes, celle aujourd’hui des feddayin, littéralement celui qui sacrifie sa vie pour sauver celle des autres, après avoir été celle des moujâhed, tiré de jihâd. Quant au terme de châhed, qui se rapprocherait le plus du terme français de « martyr », il désigne celui qui est mort dans le combat contre l’ennemi. Or le sacrifice de soi est toujours nécessaire pour alimenter le sacré, que celui-ci soit d’ordre religieux ou séculier. Une telle attitude des pays occidentaux vis-à-vis de la mort est peut-être compréhensible, mais ne dénature-t-elle pas en définitive toute notion anthropologique de la guerre qui a toujours été basée sur une forme de réciprocité de l’autre, de l’ennemi, avec lequel, tôt ou tard, il conviendra de conclure la paix ou pactiser, à moins de viser son seul anéantissement.

Mondher Kilani en revisitant la thèse de Samuel Huntington, sur le conflit des civilisations, estime de manière un peu forte que l’on assiste en vérité à une forme de guerre civile à l’intérieur de l’empire, incluant sa périphérie musulmane. La puissance impériale n’est pas résolue à l’observation armée (Clausewitz) dans son aire d’influence et reproduit la division ami-ennemi à intégrer du même ensemble politique. La guerre du « zéro mort » relève d’une attitude plus générale visant à l’élimination totale du risque et des aléas de l’ensemble des domaines de la vie. Plus le monde est sécurisé plus l’insécurité fait scandale. La guerre apparaît dans cette optique une catastrophe et non comme un mode de gestion des conflits entre sociétés qu’elle était jadis. Cette forme de guerre en quelque sorte « désacralisée », « désincarnée », lui ôte ses fonctions sociales, psychologiques et politiques traditionnelles. Elle modifie les notions de violence et de sacrifice. On ne suivra peut-être pas l’auteur sur cette voie, mais il aura ouvert bien des chemins pour une plus juste appréciation de la guerre d’aujourd’hui. ♦

Partagez...

  • Accéder au sommaire du numéro

Mai 2025
n° 880

Océans, des défis pour la France

Je participe au débat stratégique


À vos claviers,
réagissez au dossier du mois

 

Actualités

05-05-2025

La DGA présente son bilan d’activités 2024

30-04-2025

Camerone – 1863

29-04-2025

La Marine nationale teste en pleine mer un drone offensif sur une cible réelle

29-04-2025

Lancement réussi du 4e Vega C – Succès de la mise en orbite de Biomass

28-04-2025

Signature du contrat Rafale Marine pour l’Inde

22-04-2025

Disparition d'Odile de Vasselot

10-04-2025

Début des essais à la mer du BRF Jacques Stosskopf

Adhérez au CEDN

et bénéficiez d'un statut privilégié et d'avantages exclusifs (invitations...)

Anciens numéros

Accéder aux sommaires des revues de 1939 à aujourd’hui

Agenda

Colloques, manifestations, expositions...

Liens utiles

Institutions, ministères, médias...

Lettre d'infos

Boutique

  • Abonnements
  • Crédits articles
  • Points de vente
  • CGV
  • Politique de confidentialité / Mentions légales

e-RDN

  • Tribune
  • e-Recensions
  • Cahiers de la RDN
  • Florilège historique
  • Repères

Informations

La Revue Défense Nationale est éditée par le Comité d’études de défense nationale (association loi de 1901)

Directeur de la publication : Thierry CASPAR-FILLE-LAMBIE

Adresse géographique : École militaire,
1 place Joffre, Paris VII

Nous contacter

Tél. : 01 44 42 31 90

Email : contact@defnat.com

Adresse : BP 8607, 75325 Paris cedex 07

Publicité : 01 44 42 31 91

Copyright © Bialec Tous droits réservés.