Depuis quelques mois, les systèmes d’information des pays occidentaux sont victimes d’attaques virulentes provenant de la République populaire de Chine (RPC). Organisées ou non par l’Armée populaire de libération de la Chine (APL) il n’y a aucun doute sur le fait qu’elles proviennent de pirates informatiques (hackers) de haut niveau qui ont bénéficié de moyens techniques et financiers important complétés par des informations précises sur les infrastructures de leurs cibles. Ces intrusions sont complexes à mettre en œuvre et ne peuvent s’improviser, il est beaucoup plus compliqué de lancer une attaque dans le but de récupérer de l’information à caractère confidentiel voire classifiée, que de détruire des serveurs ennemis comme cela avait été le cas pour l’Estonie.
Cyberconflits : vers la première cyberguerre
Cyberconflict: towards the first cyberwar
In recent months the information systems of Western countries have been the victims of virulent attacks emanating from the People’s Re-public of China. Whether organised by the People’s Liberation Army or not, there is no doubt that they come from high-level hackers with considerable technical and financial resources, backed up by detailed information on the infrastructure of their targets. These intrusions are complicated to achieve and cannot be improvised. It is much more difficult to launch an attack with the aim of gathering confidential or classified information than to destroy enemy servers, as was the case in Estonia.
L’Armée populaire de libération de la Chine a longtemps souffert d’une infrastructure des systèmes de télécommunication inadéquate et dépassée. Pour combler ces importants déficits, elle a lourdement investi dans les C4I (1) avec l’acquisition d’équipement technologique de pointe issus des meilleurs fournisseurs étrangers. Ces entreprises attirées par le plus grand marché du monde se sont engouffrées sans restriction dans des échanges commerciaux avec la Chine. Motorola, Lucent, Nokia, Ericsson, AT&T parmi tant d’autres se sont laissés séduire par un budget oscillant entre 15 et 20 milliards de dollars par an (2). Les joint-ventures obligatoires pour toute entreprise étrangère désireuse de s’implanter en Chine a permis à l’APL qui contrôle la majorité des infrastructures de télécommunication, d’accélérer le processus de mise à niveau de son matériel.
Les partenariats commerciaux sont vitaux pour l’APL, les accords prévoient des transferts de technologies et de compétences qui permettront sans doute à la Chine de combler son retard et d’être prochainement à même de tirer pleinement parti de ses ressources à des fins militaires et civiles.
La guerre de l’information électronique fait partie intégrale du programme de l’APL.
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