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  • Revue n° 707 Avril 2008
  • Géohistoire de la mondialisation - Le temps long du monde

Géohistoire de la mondialisation - Le temps long du monde

Eugène Berg, « Géohistoire de la mondialisation - Le temps long du monde  » Revue n° 707 Avril 2008 - p. 187-188
Auteur(s) de l'ouvrage : Christian Grateloup Armand Colin, 2007 ; 252 pages

Géohistoire de la mondialisation - Le temps long du monde

Le Monde est l’espace de l’humanité et il ne s’affirme que dans son historicité. Cet espace ne désigne pas un cadre extérieur à la dynamique sociale, ce n’est ni une scène ni le décor du « théâtre du monde » ; mais bien l’espace où se déploient des relations entre les diverses sociétés. Les liens, qui aujourd’hui existent au niveau de l’ensemble de l’humanité, souvent inégalitaires, parfois ténus sont le résultat d’un processus, qui s’est déroulé dans le temps et l’espace, que l’on a pris l’habitude d’appeler en France la « mondialisation ». Cet espace de relations qui s’étend à l’ensemble de l’écoumène, on le prénomme Monde, être géographique nouveau dont il faut retracer la genèse d’où le titre de cet ouvrage stimulant de Christian Grateloup, professeur de géographie, spécialiste de géohistoire à l’université Paris 7-Denis Diderot qui a récemment codirigé le Dictionnaire des mondialisations chez le même éditeur.

Il est possible de choisir plusieurs bornes permettant de retracer l’histoire de la mondialisation. Dans cette optique quatre dates clefs apparaissent. 1492 ou l’incorporation de l’Amérique dans le système de l’Ancien monde avec la création qui en résultera de l’axe Atlantique, longtemps dominant. Puis 1750, début de la révolution industrielle, qui verra la diffusion de la civilisation européenne et conséquemment du colonialisme sur la surface de la planète. 1914, marque les limites de ce que Suzanne Berger appela la « première mondialisation », déjà marquée par l’internationalisation des échanges, le règne de l’étalon or, des transports et communications mondiales. Puis dernière étape, la décennie 1980 qui a vu la fortune même du terme globalisation, apparu en fait en 1960 aux États-Unis et en 1964 en France.

C’est donc ce long processus que décrit l’auteur qui, aidé par une cartographie riche et variée, retrace l’apparition des principaux foyers de peuplement, les types de développement historiques, l’apparition des centres et périphéries. Avant que l’humanité ne soit devenue unie, il existait un Ancien monde et des nouveaux mondes qui ont été incorporés dans le premier. Mais déjà cette classification paraît euro-centrée et culturelle. Pourtant les sociétés humaines ne se présentaient pas de manière partout homogène. Comme l’a décrit Olivier Dollfus, les plus isolés d’entre eux, formaient des grains, largement autonomes, très peu connectés à d’autres sociétés. Il s’agissait de l’essentiel des sociétés amérindiennes, des Australiens, d’une partie des sociétés d’Afrique noire, et des populations très septentrionales (Inuit, Lapons, Sibériens de la forêt). Des groupes plus structurés, plus enracinés, plus connectés, les Méso-américains, ou les Incas, formaient des agrégats. Enfin, lorsque des agrégats étaient connectés entre eux, comme ce fut le cas depuis fort longtemps en Méditerranée et dans l’archipel nippon, on s’est trouvé en face d’une configuration géographique nouvelle qui n’est pas sans annoncer, la mondialisation à venir. Nous ne nous attarderons pas sur ces phénomènes dont la description est reprise par l’auteur qui montre comment se sont diffusés l’agriculture, l’écriture, le travail du fer. On ne s’étendra pas non plus sur le fait que la mondialisation fut une européanisation du monde tout ceci est fort bien décrit par Christian Grateloup.

Ce qui apparaît encore plus stimulant est sa dernière partie. Il y passe en revue et analyse les limites du Monde en tentant de montrer que contrairement à maintes assertions rapides, la mondialisation demeure réversible. D’abord les conflits mondiaux ont interrompu le processus de la première mondialisation apparue vers 1870. Puis l’actuelle mondialisation est surtout économique juxtaposant un système monde de réseaux d’échanges et un puzzle d’identités nationales culturelles qui semblent y résister à des degrés divers. L’exemple des agricultures mondiales qu’il présente illustre ce constat. À côté de zones où l’agriculture est fortement subventionnée (États-Unis, UE) ainsi que le G10 (Japon, Suisse, Corée du Sud, Israël, Islande…), il y a le groupe de Cairns, le G20 des pays émergents qui militent pour une mondialisation du secteur. L’universel, est donc très occidental car il repose sur des schémas généralement dualistes nature-culture, individu-société, sphère privée-sphère publique qui n’ont toujours entièrement cours dans toutes les parties du monde. Pourtant quelque chose d’inédit apparaît. Pour la première fois peut-être, notre identité ne sert plus à nous distinguer d’autres groupes humains. En prenant conscience du problème écologique planétaire, les sociétés humaines s’aperçoivent que le monde n’est plus simplement un système spatial économique et démographique, mais qu’il devient un territoire qui nous est devenu commun. ♦

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