Extraits relatifs aux marines chinoise et indienne de la préface de l’ouvrage Flottes de Combat 2008 (Éditions Maritimes & d’Outre-Mer).
Les marines chinoise et indienne
The Chinese and Indian Navies
Extracts concerning the Chinese and Indian Navies taken from the preface to Flottes de Combat 2008, published by Éditions Maritimes & d’Outre-Mer.
Si les gouvernements occidentaux ont bien réalisé l’importance prise par la Chine dans la globalisation de l’économie mondiale, bien peu en revanche ont pris conscience de l’accroissement de sa puissance militaire en général et navale en particulier ; avec une augmentation annuelle de plus de 15 % de son budget militaire, il n’y a rien d’étonnant à ce que l’Empire du milieu ait permis à sa marine d’accéder en peu de temps à la troisième place sur l’échiquier mondial des grandes marines en matière de tonnage et qu’il faille désormais compter avec elle. Elle tient du reste à le faire savoir régulièrement en déployant certains de ses bâtiments de combat loin de leurs bases, comme cela a été le cas en 2007 avec l’envoi en Russie, Grande-Bretagne, Espagne et France d’un destroyer lance-missiles du type Lujang I accompagné d’un pétrolier-ravitailleur du type Fuchi.
Cette progression va se poursuivre inéluctablement car il est maintenant certain que l’ex-porte-avions russe Varyag, acheté officiellement par un homme d’affaires chinois pour le transformer en casino flottant, va être achevé comme porte-avions école en attendant la construction d’un porte-avions de 48 000 tonnes. De plus, deux nouveaux sous-marins nucléaires lanceurs d’engins ont fait leur apparition ; ils constituent le type Jin armé de douze missiles stratégiques Ju Lang 2 ; deux sous-marins nucléaires d’attaque de nouvelle génération (type Shang) viennent également d’être mis en service ; ils s’ajoutent aux trois Han les plus récents. On constate une progression également en matière de sous-marins classiques avec près d’une cinquantaine d’unités modernes maintenant en service (12 Kilo, 2 Yuan, 14 Song et 20 Ming).
Les navires de combat de surface ne sont pas en reste : la Chine dispose maintenant de dix bâtiments de défense aérienne dont quatre de construction russe ; aux deux Sovremennyy déjà livrés et aux quatre Luyang se sont ajoutés ces deux dernières années deux autres Sovremennyy et deux Luzhou, qui ne sont autres qu’une version antiaérienne du type Luhai plus ancien. Après les deux frégates furtives du type Jiangkai I mises en service en 2005, une version améliorée (avec des missiles surface-air à moyenne portée), le type Jiangkai II, commence à être livrée : au moins trois frégates de ce type sont en service et deux en construction. Ces adjonctions vont permettre le retrait progressif des bâtiments obsolètes que sont devenus les destroyers du type Luda non modernisés (deux viennent d’être ainsi désarmés) et les frégates du type Jianghu (deux ont été mises en réserve et deux autres ont été transférées aux garde-côtes) ; les Jianghu les plus récentes (Jianghu V) sont toutefois en cours de modernisation. De nombreux patrouilleurs lance-missiles à coque catamaran perce-vague du type Hubei ont été mis en service et leur construction en série continue. Deux nouvelles classes de bâtiments de lutte antimines, domaine dans lequel la marine chinoise est encore très en retard, ont fait leur apparition en nombre limité, les types Wozang et Wochi. L’expansion de la composante amphibie continue avec la mise en service en 2007 du premier transport de chalands de débarquement chinois, le Kunlunshan, qui est venu s’ajouter à la quarantaine de grands bâtiments de débarquement de chars des types Yuting, Yukang, Yudeng et Yunshu mis en service récemment ces dernières années.
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