Malgré les scénarios qui ont pu être imaginés pendant et après la guerre froide, l’infanterie reste un élément central de toute doctrine cohérente d’engagement des forces. Le retour d’expérience des engagements récents, de l’Irak à la Côte d’Ivoire en passant par l’Afghanistan ou la République démocratique du Congo, a confirmé que les missions des forces terrestres se sont diversifiées, et tendent vers des actions de contrôle du milieu ciblées, réversibles et limitées dans l’emploi de la force, sans pour autant écarter la possibilité d’une montée en puissance. De fait, le char Leclerc peut paradoxalement apparaître comme un soutien à l’action de l’infanterie, par exemple dans le cas du Liban, plutôt que le contraire.

Approche, contact et contrôle

Plus que jamais, la vocation de l’infanterie est le combat débarqué au contact. Pour cela, elle doit disposer d’outils adaptés aussi bien dans la phase d’approche que dans la phase de contact et, dans un second temps, dans la phase de contrôle dans la durée de la zone cible. Le soldat Félin (Fantassin à équipements et liaisons intégrées) répond à une partie de ces besoins. En complément, le VBCI est la réponse adaptée à de nombreux besoins couvrant les phases d’approche et de contrôle de zone, mais aussi le contact proprement dit.

Les prémisses du combat d’infanterie prennent souvent la forme d’une projection aéroportée puis d’une manœuvre blindée, les deux répondant à un besoin de plus en plus affirmé de mobilité stratégique, opérative et tactique. Le premier terme de cette équation est, notamment, l’objectif de la bulle opérationnelle aéroterrestre (BOA). Le VBCI y répond en étant aérotransportable par le futur A400M.