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  • Revue n° 725 Décembre 2009
  • Le marché noir de la Bombe, enquête sur la prolifération nucléaire

Le marché noir de la Bombe, enquête sur la prolifération nucléaire

Jérôme Pellistrandi, « Le marché noir de la Bombe, enquête sur la prolifération nucléaire  » Revue n° 725 Décembre 2009 - p. 174-176
Auteur(s) de l'ouvrage : Bruno Tertrais Éditions Buchet-Chastel, 2009 ; 260 pages

Bruno Tertrais de la Fondation pour la recherche stratégique est un de nos experts de la sécurité. Son dernier ouvrage traite d’un sujet sensible : la prolifération. Les inquiétudes autour d’une bombe nucléaire « islamique » n’ont cessé de s’accroître depuis le 11 septembre 2001. Très vite, l’Administration américaine a mis en avant l’axe du mal incluant l’Irak, l’Iran et la Corée du Nord. Curieusement, le Pakistan n’était pas cité dans les pays à risque.

L’intérêt du livre est d’expliquer comment depuis près de deux décennies, le Pakistan a été au cœur de la dissémination des technologies nucléaires. Le paradoxe est que l’effondrement de l’Union soviétique ne s’est finalement pas traduit par un pillage de ses moyens nucléaires. Moscou a su en garder le contrôle.

À l’inverse, Islamabad a bénéficié d’un laisser-aller généralisé des pays occidentaux peu regardants sur les transferts de technologie vers les laboratoires pakistanais. La description du processus nucléaire du Pakistan est passionnante d’autant plus qu’elle mêle tous les ingrédients : des chercheurs patriotes mais avec un ego démesuré, des politiques comme Benazir Bhutto, prisonniers d’une caste militaire toute-puissante, des industriels occidentaux peu soucieux de sécurité et à la recherche de marchés lucratifs et des services secrets manipulateurs.

Il faut tout d’abord retenir que l’acquisition de l’arme nucléaire est un processus long, complexe et coûteux. Dès lors, le risque d’apprentis terroristes bricolant une bombe appartient plus à la fiction qu’à la réalité. Il faut par contre des compétences dans les domaines de la physique, la métallurgie fine ou la chimie. Cela signifie une ressource démographique capable d’assumer une telle charge. De ce fait, des pays comme l’Iran et le Pakistan, avec des populations éduquées, remplissent ce critère. Ce n’est pas le cas de la Libye et de la Syrie qui ne disposaient pas du vivier suffisant. Il faut aussi des moyens financiers pour les équipements industriels nécessaires. C’est pourquoi Tripoli a contribué directement au financement des travaux d’Islamabad. Pour la Libye, l’argent n’a pas été le problème. Là encore, cela récuse l’action de groupes terroristes. En effet, même si certains peuvent rassembler des millions de dollars, la mise en œuvre d’un programme nucléaire se chiffre en milliards de dollars. À l’inverse, cela pousse à des formes plus pernicieuses de terrorisme en utilisant les ressources d’armes chimiques ou biologiques dont la mise au point est moins coûteuse.

Bruno Tertrais souligne aussi l’importance des hommes, en particulier au Pakistan avec Abdul Qadeer Khan. Celui-ci peut être considéré comme le père de la bombe mais aussi comme celui qui, en l’absence d’un contrôle gouvernemental, s’est lancé dans une course à la prolifération. Né en 1936, il appartient à une génération élevée dans la haine de l’Inde. Il s’agit de défendre le Pakistan contre l’ennemi héréditaire. Dans les années 1960 et 1970, le jeune chercheur a l’occasion de se former et de travailler en Europe.

La description des réseaux de Khan illustre comment celui-ci a su faire fructifier les compétences de certains pays. Ainsi, le Pakistan et la Corée du Nord ont échangé leurs savoir-faire. Ainsi, la Libye, après avoir constaté qu’elle n’était pas capable de développer seule son arme, a payé Khan pour un achat « clé en main ». En 2003, Kadhafi annonce renoncer officiellement à ses programmes, mettant fin à une trentaine d’années d’efforts infructueux. Cette décision a permis au leader libyen de sortir de son isolement. La liberté d’action de Khan lui a permis d’établir des liens avec d’autres pays dont l’Iran à partir de 1984. Téhéran a gagné du temps pour la mise au point des centrifugeuses indispensables pour enrichir l’uranium.

En 2002, les agissements du dirigeant pakistanais sont apparus au grand jour et ont mis Islamabad dans une situation problématique en apparaissant comme « le » pays proliférateur. Certes, Khan a été astreint à résidence et ses activités ont été stoppées.

Aujourd’hui, une quarantaine de pays comme le Brésil ou le Japon serait des puissances nucléaires « latentes » avec des centrales nucléaires, mais la préoccupation porte sur le Proche-Orient. En effet, le risque est, dans l’hypothèse où Téhéran franchirait le seuil, que d’autres pays se lancent dans cette course à l’atome. Bruno Tertrais cite ainsi l’Arabie Saoudite, la Turquie, l’Égypte et l’Algérie. Il évoque aussi le fait que la Corée du Nord cherche à mettre à l’abri une partie de ses moyens nucléaires, en particulier en Birmanie.

Les mois à venir sont décisifs avec la montée inexorable des capacités iraniennes. La complexité des négociations illustre bien la dangerosité de la crise. Par ailleurs, l’instabilité du Pakistan n’est pas un gage de sécurité avec une attitude ambiguë face aux taliban. Le livre de Bruno Tertrais est donc utile pour comprendre les enjeux et le fonctionnement de la prolifération. Il est à souhaiter que les autres champs de la prolifération, le chimique et le biologique, fassent l’objet de publications du même intérêt. ♦

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