Le général de brigade (CR) Cléry a connu une carrière progressivement spécialisée dans le renseignement, au fil des affectations et de onze séjours extérieurs. Il a en outre été le fondateur et le directeur du Centre de formation interarmées du renseignement. La guerre du Golfe ayant replacé au premier plan le renseignement militaire — et le ministre de la Défense en a fait le thème majeur de son allocution à l’IHEDN —, le général Cléry, en juin dernier, nous a communiqué ses réflexions sur l’organisation, le fonctionnement, les réformes souhaitables de cette discipline. Nous les publions avec plaisir.

La guerre du Golfe a eu pour effet de remettre en lumière l’importance du renseignement militaire et le ministre de la Défense a fait état de ses intentions de réforme.

Les progrès de l’organisation et des moyens du renseignement entraînant ceux de son fonctionnement avaient déjà fait un bond appréciable depuis une quinzaine d’années. Il est malgré tout heureux que les enseignements d’une campagne à vrai dire un peu particulière (mais ne risquent-elles pas de l’être de plus en plus ?) aient fait apparaître la nécessité de nouveaux pas en avant. Encore faut-il choisir les plus prometteurs, ce qui justifie un débat d’idées nourri de données d’expérience. Qu’on veuille bien permettre à un officier général qui, selon l’expression consacrée « a beaucoup de renseignement à se reprocher », d’en évoquer quelques-unes avec les conséquences souhaitables qu’elles suggèrent.