Politique et diplomatie - Israël-OLP (Organisation de libération de la Palestine) : espoir garder
En décembre 1993 paraissait dans ces colonnes un article intitulé « Israël-OLP : raison garder ». C’était à la suite de la signature par Yitzhak Rabin et Yasser Arafat de l’accord d’Oslo, cérémonie on ne peut plus solennelle qui avait eu lieu à Washington le 13 septembre. Texte, discours et protocole excitaient la verve enthousiaste des commentateurs. La suite des événements a pourtant montré combien il fallait, au contraire, garder le sens de la mesure.
Le balancier était donc allé trop loin en un sens. À présent, il s’avance dans l’autre avec excès. Gardons néanmoins espoir, en dépit des analyses exagérément pessimistes, et quelles que soient les difficultés du moment, dont un bon nombre était prévisible. Constatons d’abord, pour prendre acte des progrès accomplis, que le terme d’OLP peut être désormais remplacé par celui d’Autorité palestinienne, sinon de Palestine.
Ombres et lumières
La difficulté qui était la plus prévisible concerne Hébron. Shimon Peres en avait déjà ajourné l’évacuation par l’armée israélienne car elle aurait dû avoir lieu au mois de mars. L’enjeu, vu d’ici, peut paraître dérisoire, étant donné qu’il s’agit pour les Israéliens de protéger quatre cent cinquante de leurs compatriotes, installés de fraîche date, dans une ville peuplée de cent trente mille Palestiniens. Les accords d’Oslo avaient même prévu, pour assurer leur sécurité, que, après le redéploiement militaire, Israël conserverait le contrôle du cinquième de la cité ; mais la ville abrite le « Tombeau des patriarches », ancêtres communs aux Juifs et aux Arabes, et l’on sait combien, en Orient, comptent les racines mythologiques. À l’heure où ces lignes sont écrites (début janvier), aucun calendrier fiable n’a encore été établi en vue de l’évacuation des forces armées.
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