Le service de santé des armées est concerné au premier chef par la profonde réforme de la défense qui accorde une priorité accrue à la prévention des crises par la projection de forces à distance de nos frontières et consacre le passage progressif à une armée professionnelle.

Ces orientations nouvelles entraînent des conséquences importantes sur le format, les structures et l’organisation du service de santé. Celui-ci est accoutumé depuis toujours à évoluer avec les modifications intervenant sur son environnement, qu’elles soient militaires ou qu’elles relèvent du milieu socioprofessionnel de la santé. Cette capacité d’adaptation, ainsi que la reconnaissance de sa qualité, lui ont permis d’être un interlocuteur écouté des autorités civiles et militaires tout au long de la phase de réflexion et de préparation de cette réforme fondamentale.

Fort des acquis tirés de son passé et qu’il convenait de renforcer, le service de santé a pu proposer les principes généraux sur lesquels se fonde la conception de son modèle futur, adapté aux exigences nouvelles. Il lui faut désormais relever les multiples défis que soulève, dans un contexte contraignant, la mise en œuvre de cette profonde transformation, car le véritable enjeu de celle-ci est l’aptitude du service à soutenir l’action des armées : tout ce qui renforce le service profite aux armées ; tout ce qui le rabaisse se traduit, pour elles, par une perte de capacité opérationnelle.