Le Panama avant la rétrocession du canal en 1999
Selon les accords Torrijos-Carter signés en 1977, la totalité de l’administration et de la gestion du canal de Panama (1) sera entièrement assurée par ce pays à partir du 31 décembre 1999. Cette étape est essentielle dans l’histoire contemporaine panaméenne et va permettre de renforcer l’identité nationale d’un pays qui estime appartenir à la fois à l’Amérique centrale par sa situation géographique et à l’Amérique du Sud politiquement et historiquement.
La rétrocession du canal par les États-Unis aux autorités panaméennes permet de conclure une politique de stabilisation interne sous l’autorité du président Ernesto Balladares (2). Le chef de l’État du Panama conduit une politique dynamique, cherchant à ancrer définitivement son pays dans la démocratie. Il décide, notamment, de moraliser la vie publique et de lutter efficacement contre la criminalité internationale et le blanchiment de l’argent issu du narcotrafic.
L’annonce de la rétrocession du canal au Panama a des conséquences importantes économiquement. Elle symbolise surtout une forme « de passage à l’âge adulte » d’une nation dynamique quelque peu bridée, paradoxalement, par sa situation géographique qui en fait un point stratégique de tout premier plan. Cet événement politique historique ne peut que renforcer l’ouverture vers l’extérieur du Panama, qui est parvenu à renouer avec tous les organismes économiques régionaux d’Amérique latine et qui entend diversifier ses partenaires internationaux.
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