Méditerranée : l'islamisme, menace pour les musulmans
Dans « intégrisme » il y a « intègre », et dans « islamisme » il y a « islam ». Ces mots ont une grande résonance. Ils confèrent une respectabilité et une légitimité, dans les inconscients, à des mouvements politiques extrémistes qui ne reculent devant aucun moyen pour atteindre leurs objectifs. En même temps, l’« islamisme » — qui n’est pas l’islam — discrédite pour les mêmes raisons la religion d’un milliard de musulmans. Il ne faut donc pas se laisser prendre par les mots…
On constate par ailleurs que ce mouvement dit « intégriste » affecte l’ensemble du monde musulman, même si c’est à des degrés différents. En effet, de Kano au Nigeria à Jakarta en Indonésie, de Casablanca à Ispahan, d’Alger au Caire, des territoires palestiniens occupés au désert d’Arabie, partout cette « sensibilité » se manifeste et tend à devenir une donnée structurelle de la sociologie politique et de la culture de ces peuples.
Pour s’en tenir à la zone arabe, qui commence au Maghreb au Maroc et qui couvre au Proche-Orient les espaces allant jusqu’aux frontières de l’Iran et de la Turquie, cette réalité politique est source de tensions, de déséquilibres et de subversion, non seulement pour les pays directement concernés mais aussi, peu ou prou, pour l’ensemble euro-méditerranéen, tant les composantes de ce dernier sont interdépendantes les unes des autres.
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