France et Allemagne : liens étroits et relations cordiales
Durant des siècles, le Rhin a influencé le destin de nos peuples. Frontière naturelle ou pomme de discorde, ce fleuve n’est plus aujourd’hui une ligne de fracture car l’existence des nombreux ponts traversés à chaque seconde, jour et nuit, favorise les rencontres. Quelque 14 millions de touristes allemands sont attendus en France en 1997. Les exportations allemandes vers la France atteignent chaque année un volume de 250 milliards de francs et le niveau du côté allemand est comparable. La France est le principal partenaire commercial de l’Allemagne et il en est de même pour notre pays à l’égard de la France.
Quant à nos préoccupations, ne sont-elles pas identiques ? Songeons en premier lieu au chômage, aux coffres qui se vident, à l’importance des dépenses sociales, à la démographie en baisse, à notre inquiétude au sujet d’une concurrence mondiale capable de proposer une main-d’œuvre beaucoup moins chère que celle disponible en France et en Allemagne. Nous devons faire face aux mêmes défis, et l’euro se réalisera uniquement parce que nos deux pays l’appellent de leurs vœux. Dès le début, de solides relations franco-allemandes ont été indispensables à la construction de l’Europe. Nos intérêts restent les mêmes dans ce domaine.
Les différences qui existent entre Français et Allemands font couler beaucoup d’encre et sont si souvent sujets de discussions, qu’il s’agisse des spécificités linguistiques et culturelles, du mode de vie et des habitudes culinaires ou bien des particularités nationales. Or, cette discussion toujours intéressante, voire stimulante, fait trop souvent perdre de vue que nous avons aussi beaucoup de choses en commun, à commencer par nos racines historiques et culturelles, notre prédilection pour les arts, notre grande prospérité globalement parlant et, justement, la crainte que l’« ère des vaches grasses » puisse toucher à sa fin. Si le traité de l’Élysée n’avait pas été signé en 1963 par Charles de Gaulle et Konrad Adenauer, il faudrait bien que nos chefs d’État d’aujourd’hui accomplissent quelque chose de comparable.
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