L'auteur, chef d'escadrons, est stagiaire de la 111e promotion du CSEM et effectue se formation supérieure à la Führungsakademie de Hambourg. Il aborde dans cet article le soutien psychologique des familles de militaires en opération, contre la pression des médias. Ce texte, court mais fort bien argumenté, exprime une opinion que l'on entend ou ne lit pas souvent.
À armes inégales
Alors que le Sirpa devient Dicod, les autorités supérieures de la défense soulignent l’intérêt de plus en plus grand qu’elles portent à la communication. Dans ce contexte novateur, se pose plus que jamais la question de l’information et du soutien psychologique des proches de militaires en opération.
À cet égard, la crise des otages français de Sarajevo (juin 1995) fut exemplaire : quarante familles d’une même garnison avaient alors un proche retenu par les Serbes et trois d’entre elles devaient faire face au décès de leur mari ou de leur fils. À cette occasion particulièrement dramatique, les familles concernées n’ont pu être officiellement averties que 48 heures après le début de la prise en otage de leur proche et près de 24 heures après leur libération. Cet état de fait, dans une armée tournée vers la projection, n’est aujourd’hui plus supportable : notre communication de crise doit donc être améliorée.
Pour cela, il faut d’abord prendre conscience du changement d’ambiance médiatique des opérations extérieures, en face duquel les moyens militaires de transmission de l’information paraissent trop limités. Il faut aussi faire un effort de formation des cadres en communication et enfin mieux protéger nos familles et nos troupes contre quelques journalistes peu scrupuleux.
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