Connexion
  • Mon espace
RDN Association loi 1904, fondée en 1939 RDN Le débat stratégique depuis 1939
  • Panier - 0 article
  • La Revue
  • e-RDN
    • Tribune
    • e-Recensions
    • Cahiers de la RDN
    • Débats stratégiques
    • Florilège historique
    • Repères
    • Brèves
  • Boutique
    • Abonnements
    • Crédits articles
    • Points de vente
    • Conditions générales de vente
  • Bibliothèque
    • Recherche
    • Auteurs
    • Anciens numéros
  • La RDN
    • Présentation
    • Comité d'études
    • L'équipe
    • Contact
    • Lettre d'infos
    • Agenda
  • Liens utiles
  • Mon espace
  • Connexion
  • Connexion

    Email :

    Mot de passe :

  • La Revue
  • e-RDN
    • Tribune
    • e-Recensions
    • Cahiers de la RDN
    • Débats stratégiques
    • Florilège historique
    • Repères
    • Brèves
  • Boutique
    • Abonnements
    • Crédits articles
    • Points de vente
    • Conditions générales de vente
  • Bibliothèque
    • Recherche
    • Auteurs
    • Anciens numéros
  • La RDN
    • Présentation
    • Comité d'études
    • L'équipe
    • Contact
    • Lettre d'infos
    • Agenda
  • Liens utiles
  • Accueil
  • e-RDN
  • Revue n° 678 Août/Sept 2005
  • Satellites et grands drones dans le cadre de la politique spatiale militaire française et européenne

Satellites et grands drones dans le cadre de la politique spatiale militaire française et européenne

Jean-Marc Vesco, « Satellites et grands drones dans le cadre de la politique spatiale militaire française et européenne  » Revue n° 678 Août/Sept 2005 - p. 183-184
Auteur(s) de l'ouvrage : Pierre Pascallon L'Harmattan, 2005 ; 173 pages

Le rôle des « satellites et grands drones dans le cadre de la politique spatiale militaire française et européenne » est le thème de réflexion proposé par le club « Participation et progrès » (1) à des experts civils et militaires. S’exprimant à l’occasion du colloque organisé le 6 décembre 2004, ces experts, serviteurs de l’État ou de multinationales, spécialistes en géopolitique, en stratégie militaire ou en ingénierie aérospatiale, nous ont livré une analyse très complète sur le sujet.

C’est le fruit de ces réflexions que le professeur Pierre Pascallon a recueilli dans son dernier ouvrage, apportant ainsi sa contribution à une meilleure compréhension des enjeux liés à la politique spatiale française et européenne. Car la problématique offerte à la sagacité de nos experts va au-delà de l’étude comparative des avantages concurrentiels du satellite et du drone. En fait, le véritable objectif est de jauger le poids stratégique et politique que nous apporte la maîtrise du milieu spatial alors que notre économie peine à la financer.

Un premier élément de réponse est l’analogie entre espace et atome osée par certains spécialistes. Selon eux, l’espace – à l’instar de l’atome – donnera à celui qui sait le dominer une place de choix dans le cercle fermé des puissances qui gouvernent le destin du monde. Cette comparaison, entre maîtrise de l’atome et maîtrise de l’espace, illustre parfaitement la différence fondamentale entre un système d’arme spatial de type satellite et un système d’arme aérien de type grand drone. Le premier est une arme politique, le second une arme militaire. De même, le premier est le garant de notre indépendance politique et économique, le second nous offre une vue permanente et précise sur les intentions de l’ennemi permettant au chef militaire de concentrer ces efforts, d’économiser ses moyens et ainsi de garder sa liberté d’action dans le théâtre d’opérations.

On retrouve également cette différenciation à partir de l’analyse des contraintes physiques propres à ces deux vecteurs ou plateformes.

En orbite autour de la Terre, les contraintes imposées par la mécanique spatiale ne permettent pas, à moyen terme, de conjuguer permanence et précision de l’observation. Pour qui peut y accéder, l’espace est donc une sorte de belvédère où l’on peut résider en toute impunité mais qui n’offre qu’une vision générale sur le monde. Il donne au pouvoir politique la capacité de recevoir des signaux d’alerte sur des menaces potentielles. Il lui permet également de diffuser les idéaux et les valeurs qui sous-tendent les objectifs politiques de son pays. Il lui permet enfin d’ambitionner une projection de ses forces armées en tout point du globe en offrant aux militaires : le renseignement nécessaire à la planification d’une opération et les systèmes de géolocalisation (ex. : GPS, Galileo…) et de communication nécessaires à l’efficience des systèmes d’armes et du commandement.

À plus de trente mille pieds, la physique de l’aérodynamique, en limitant la vitesse et l’altitude d’évolution des drones, restreint la libre utilisation de ces vecteurs à leur propre espace aérien. Ce n’est donc pas un outil à la disposition du politique en dehors d’un conflit ouvert. En revanche, si on maîtrise l’espace aérien, il est possible avec un grand drone de se rapprocher de l’objectif et d’obtenir un niveau de détail d’information et une capacité de transmission des informations exploitables par tous les niveaux de commandement militaires. Si on rajoute à ces contraintes les problèmes liés au pilotage et à la mise en œuvre de la charge utile du drone, on constate que ce système est, en outre, dépendant d’une capacité spatiale de communication et de géolocalisation. Nous constatons en définitive que le drone n’est pas un vecteur en compétition avec le satellite. En effet, il n’est pas un outil politique. Sur le terrain du renseignement c’est un vecteur complémentaire du satellite que seule une puissance spatiale peut mettre en œuvre.

Pour compléter et conclure sur ce thème, il est essentiel d’aborder son aspect économique en recentrant la problématique sur le coût d’accès aux technologies spatiales et sur la synergie qui existe entre les besoins militaires et les besoins civils.

Si nous retenons l’idée qu’il existe une analogie entre l’atome et l’espace en matière de géopolitique, nous pouvons sans trop de risque prolonger cette analogie sur le terrain économique. Il y a aujourd’hui plus d’un demi-siècle, la France de l’après-guerre s’était engagée à relever le défi scientifique et économique de la dissuasion nucléaire. Outre un poids diplomatique, les efforts financiers consentis ont donné à notre pays une relative indépendance énergétique et la maîtrise de l’accès à l’espace. L’État, à travers un projet ambitieux, a financé la R&D des entreprises nationales les rendant ainsi compétitives sur la scène internationale. C’était le prix à payer pour ce que l’on appelle communément « le ticket d’entrée » chez les puissances nucléaires.

Aujourd’hui « le ticket d’entrée » dans le club très fermé des puissances spatiales est au moins aussi élevé. Pareillement, renoncer à la maîtrise de l’espace affaiblirait considérablement l’industrie aérospatiale et aéronautique européenne tout comme elle affaiblirait notre indépendance politique. La maîtrise de l’espace, à l’instar de celle de l’atome, est un moteur économique essentiel à l’industrie européenne dans les domaines de l’électronique, de l’informatique et de l’aéronautique…

Les segments des marchés civils sont rares dans le domaine spatial. Celui des télécommunications et plus particulièrement de la diffusion est rentable. Le reste du marché est étatique et économiquement non-viable pour une société de services. L’accès à l’espace repose donc aujourd’hui sur la volonté qu’auront la France et l’Europe à investir financièrement pour se doter de l’ensemble des systèmes spatiaux concourant à l’indépendance politique.

En guise de conclusion, nous invitons les lecteurs passionnés par ce sujet d’actualité à approfondir ce bref tour d’horizon sur la base des arguments et des informations livrées dans cet ouvrage qui rend compte du colloque organisé par Pierre Pascallon. ♦


(1) Ce club est présidé par le professeur agrégé de Faculté Pierre Pascallon.

Partagez...

  • Accéder au sommaire du numéro

Mai 2025
n° 880

Océans, des défis pour la France

Je participe au débat stratégique


À vos claviers,
réagissez au dossier du mois

 

Actualités

05-05-2025

La DGA présente son bilan d’activités 2024

30-04-2025

Camerone – 1863

29-04-2025

La Marine nationale teste en pleine mer un drone offensif sur une cible réelle

29-04-2025

Lancement réussi du 4e Vega C – Succès de la mise en orbite de Biomass

28-04-2025

Signature du contrat Rafale Marine pour l’Inde

22-04-2025

Disparition d'Odile de Vasselot

10-04-2025

Début des essais à la mer du BRF Jacques Stosskopf

Adhérez au CEDN

et bénéficiez d'un statut privilégié et d'avantages exclusifs (invitations...)

Anciens numéros

Accéder aux sommaires des revues de 1939 à aujourd’hui

Agenda

Colloques, manifestations, expositions...

Liens utiles

Institutions, ministères, médias...

Lettre d'infos

Boutique

  • Abonnements
  • Crédits articles
  • Points de vente
  • CGV
  • Politique de confidentialité / Mentions légales

e-RDN

  • Tribune
  • e-Recensions
  • Cahiers de la RDN
  • Florilège historique
  • Repères

Informations

La Revue Défense Nationale est éditée par le Comité d’études de défense nationale (association loi de 1901)

Directeur de la publication : Thierry CASPAR-FILLE-LAMBIE

Adresse géographique : École militaire,
1 place Joffre, Paris VII

Nous contacter

Tél. : 01 44 42 31 90

Email : contact@defnat.com

Adresse : BP 8607, 75325 Paris cedex 07

Publicité : 01 44 42 31 91

Copyright © Bialec Tous droits réservés.