Les défis auxquels la politique de sécurité doit faire face au XXIe siècle revêtent de multiples dimensions. Le gouvernement fédéral a formulé dans le Livre blanc la philosophie d’action à mettre en œuvre dans la politique de sécurité de l’Allemagne et pour l’avenir de la Bundeswehr à travers le concept de la sécurité intégrée. Ce concept s’appuie, d’une part, sur l’idée que la sécurité ne dépend plus aujourd’hui uniquement de facteurs militaires, les conditions sociales, économiques, écologiques et culturelles jouant un rôle tout aussi important. D’autre part, il tient compte de la considération que la sécurité ne peut être garantie dans un cadre national ni par le seul recours aux forces armées.
Concept pour une politique de sécurité moderne
Concept for a modern security policy
The challenges that security policy must confront in the twenty-first century are multifaceted. In its 2006 White Paper (Weißbuch) the Federal Government presents Germany’s policy on the future of the Bundeswehrin the form of the concept of networked security. On the one hand this policy is based on the idea that today security depends not only on military factors, but also on social, economic, ecological and cultural conditions. On the other, it recognises that security can-not be guaranteed either at a purely national level or by armed forces alone.
La Bundeswehr est aujourd’hui marquée par les opérations extérieures en cours. Celles-ci s’inscrivent dans un ample arc géographique partant des Balkans jusqu’à l’Afghanistan en passant par le continent africain. L’engagement de plus de 8 000 soldats allemands témoigne, entre autres, de l’importance du rôle qui incombe à nos forces armées dans le cadre de la préservation de la paix et de la sécurité partout dans le monde. Il n’y a guère de domaines politiques qui puissent mieux illustrer l’évolution intervenue en Allemagne au cours des dernières années que celui de la politique étrangère et de sécurité. Cela implique d’intenses efforts au niveau interministériel basés sur une notion commune de la sécurité. Le gouvernement fédéral a reconnu cette nécessité et formule dans le Livre blanc (1) la philosophie d’action à mettre en œuvre dans la politique de sécurité de l’Allemagne et pour l’avenir de la Bundeswehr à travers le concept de la sécurité intégrée. Ce concept s’appuie, d’une part, sur l’idée que la sécurité ne dépend plus aujourd’hui uniquement de facteurs militaires, les conditions sociales, économiques, écologiques et culturelles jouant un rôle tout aussi important. D’autre part, il tient compte de la considération que la sécurité ne peut être garantie dans un cadre purement national ni par le seul recours aux forces armées.
Mondialisation
Les opérations révèlent une évolution dominant le contexte de sécurité du XXIe siècle. La politique de sécurité ne se définit plus aujourd’hui uniquement en termes de géographie. Notre monde moderne est particulièrement marqué par le processus de mondialisation. Il concerne la quasi-totalité des États et sociétés de la planète. Il se caractérise par une interconnexion croissante des flux commerciaux, financiers, migratoires, communicationnels et intellectuels. Il offre ainsi de meilleures chances à de nombreuses sociétés de prendre part au monde moderne. Les distances géographiques ont de moins en moins d’importance. La mondialisation assure la poursuite de l’accélération et de la simplification des échanges d’idées et de technologies. Ces évolutions contribuent à une augmentation accrue des interdépendances entre les sociétés.
En même temps, cette évolution n’est pas sans comporter de risques non plus. L’accroissement continu des interdépendances conduit à ce que des évolutions intervenant dans telle ou telle région ou tel ou tel secteur, auxquelles la notion de sécurité basée principalement sur des critères géographiques et militaires n’attachait autrefois que peu d’importance, peuvent affecter notre sécurité. Le rôle croissant occupé par les acteurs non-étatiques, le terrorisme international ou le crime organisé témoignent de l’augmentation de la menace que représentent les périls situés au sein même des populations civiles et difficiles à localiser. Ceux-ci ne peuvent être affrontés ni uniquement ni principalement à l’aide de moyens militaires.
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