Le 24 juin, s’est tenue à l’École militaire de Paris la première édition des Assises nationales de la recherche stratégique organisées par le Conseil supérieur de la formation et de la recherche stratégiques (CSFRS) en partenariat avec l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) et l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ) qui tenaient parallèlement la journée commune de clôture de leurs sessions nationales respectives.

La Revue Défense Nationale a déjà évoqué à plusieurs reprises les travaux qui furent à l’origine de la création du CSFRS. Dans son numéro de juin en particulier, elle a publié une réflexion d’Alain Bauer présentant les ambitions et enjeux de ce nouvel organisme et de ces assises. La variété des thèmes abordés, la qualité des intervenants, le nombre et la diversité des quelque cinq cents participants ont fait la preuve des attentes à l’égard de la démarche. Parmi les nombreux sujets abordés, le présent article reprend l’essentiel des questions touchant à la défense. Le texte intégral des principales interventions est disponible à l’adresse www.csfrs.fr.

Un constat : « L’insuffisance tragique en France de la culture stratégique »

La formule vient de Michel Rocard, ancien Premier ministre. Pour être un peu brutale, elle participe d’un constat partagé par l’ensemble des intervenants, ainsi que Claude Guéant. L’actuel secrétaire général de la présidence de la République a évoqué pour sa part « la nécessité d’une grande rénovation, voire d’une refondation, de nos grilles de lecture stratégiques ».