Révolutions dans le monde arabe, tensions au Moyen-Orient, retour épisodique des crispations Est-Ouest, reconfigurations géopolitiques globales du fait de l’émergence des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine), mondialisation du crime, hybridation et mutation des organisations criminelles internationales (mafias, sectes, groupes terroristes, criminels en col blanc…), les signes de désordre et de chaos global ne cessent de se multiplier.

Dans le cadre d’une mondialisation de moins en moins contrôlée, nous sommes aujourd’hui principalement confrontés à trois types de menaces : contre notre territoire national, contre nos intérêts dans le monde, contre nos principes de civilisation et notre cohésion nationale.

Menaces contre le territoire national

Ces menaces peuvent se classer typiquement comme venant de l’extérieur : attaque terroriste majeure utilisant des moyens non conventionnels (NBC - Nucléaire Bactériologique Chimique) ; tirs à moyen terme des missiles balistiques ou de croisière porteurs de têtes classiques ou non conventionnelles ; cyberattaques ou attaques à partir d’armes non conventionnelles (armes électromagnétiques, bombes à effet de souffle) contre nos centres de décisions stratégiques (EMA, DGSE, CEA…) ou nos infrastructures critiques (centrales nucléaires, réseau EDF, système Ravel, usines pétrochimiques) ; catastrophes sanitaires, technologiques ou industrielles consécutives à une destruction de nos infrastructures critiques (eau, électricité, gaz…) ou à la neutralisation de nos réseaux vitaux (routes, voies ferrées, aéroports, stations d’épuration, centres de traitement des déchets…).