Militaire - Aux États-Unis : le problème de l'unification de la défense nationale - En France : les crédits militaires
Il est peu d’époques qui aient mis en relief avec autant d’éclat que la nôtre le concept de Défense nationale. Son évolution a un double aspect : tandis que sur le plan externe il tend à perdre son caractère purement national pour évoluer dans le cadre des groupements de forces, il évolue sur le plan interne vers l’unification des moyens de défense. Ainsi, malgré les efforts louables entrepris pour amener une détente dans les relations internationales, voyons-nous la politique générale des États apparaître comme une stratégie adaptée à l’échelle des problèmes actuels, véritable sublimation de tous les éléments de force. À l’échelon national, cette sublimation prend l’aspect d’un compromis entre les possibilités financières et économiques et les exigences de la défense, où la notion de rendement prend une place capitale.
Obéissant à cet impératif, le Sénat vient d’adopter à Washington, après un vote à 12 contre 1 de son comité des Forces armées, un projet de loi qui renforce le National Security Act de 1947, en étendant les pouvoirs du secrétaire à la Défense et en lui donnant l’autorité nécessaire pour procéder à l’unification des trois armes.
La portée de ce texte mérite quelques commentaires. En premier lieu, la position du National Security Council est renforcée par la désignation du vice-président des États-Unis comme membre permanent de ce comité.
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