Diplomatique - Le communiqué de Washington sur les entretiens Truman-Attlee - Efforts de médiation aux Nations unies - Nouveau choix de la politique américaine envers l'Asie ? - Le conseil de l'Atlantique se réunit à Bruxelles - Échanges de notes entre l'URSS et les Occidentaux
Commencés le 4 décembre 1950, les entretiens de Washington entre MM. Attlee et Truman se prolongeaient jusqu’au 8. Le communiqué final déclarait : « Les forces des Nations unies ont été envoyées en Corée en vertu de l’autorité des Nations unies et sur leur recommandation. Les Nations unies n’ont pas modifié la mission qu’elles ont confiée à ces forces et nos deux pays (États-Unis et Grande-Bretagne) continueront à assumer leurs responsabilités ». Le communiqué affirmait ensuite : « l’accord des deux puissances anglo-saxonnes pour exclure toute politique d’apaisement ou de récompense à l’agression, que ce soit en Extrême-Orient ou ailleurs. Tous les efforts doivent être faits pour réaliser les buts des Nations unies en Corée par des voies pacifiques et pour trouver une solution du problème coréen sur la base d’une Corée libre et indépendante ».
Le communiqué reconnaissait franchement la persistance de divergences de vues sur la Chine. « Le Royaume-Uni a reconnu le gouvernement populaire central et estime que ses représentants devraient occuper le siège de la Chine aux Nations unies. Les États-Unis se sont opposés et continuent à s’opposer à l’admission des représentants de la Chine communiste aux Nations unies ». En ce qui concerne Formose, après avoir mentionné la déclaration du Caire, invoquée par les deux demandeurs chinois, (nationaliste aussi bien que communiste) pour revendiquer ce territoire, le communiqué, cette fois plus imprécis, disait : « Nous sommes d’accord sur le fait que ce problème devrait être réglé par des voies pacifiques et de façon à sauvegarder les intérêts du peuple de Formose et le maintien de la paix et de la sécurité dans le Pacifique », et il ajoutait « que la prise en considération de cette question par les Nations unies, contribuera à la réalisation de ces buts ». En d’autres termes, le gouvernement britannique adoptait, sur ce point capital, les positions prises antérieurement par le gouvernement des États-Unis, en invoquant les intérêts du « peuple de Formose », en comprenant dans les données du problème « le maintien de la paix et de la sécurité dans le Pacifique », en envisageant le renvoi de la question, considérée comme ouverte et non tranchée, aux Nations unies.
Les deux gouvernements affirmaient encore que leurs capacités militaires seraient accrues, que la distribution des matières premières serait améliorée entre les Nations libres et que seraient renforcées les mesures tendant à empêcher « les produits et matériaux revêtant une importance stratégique de parvenir aux mains de ceux qui pourraient les utiliser contre le monde libre ». Enfin, concluait le communique, « le Président a déclaré qu’il nourrissait l’espoir que la conjoncture mondiale ne rendrait jamais nécessaire l’usage de la bombe atomique ; le Président a également informé le Premier Ministre de son désir de le tenir au courant de façon permanente des événements qui pourraient susciter un changement dans cette situation ».
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