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  • La Conférence 2018 sur la sécurité de Munich (MSC) dans une ambiance plombée (T 975)

La Conférence 2018 sur la sécurité de Munich (MSC) dans une ambiance plombée (T 975)

Jérôme Pellistrandi, « La Conférence 2018 sur la sécurité de Munich (MSC) dans une ambiance plombée (T 975)  », RDN, 22 février 2018 - 3 pages

La Conférence 2018 sur la sécurité de Munich (MSC) a montré combien les déséquilibres stratégiques constituaient une menace. Le retour du rapport de force et les orientations politiques actuelles remettent en cause les principes du dialogue international. L’Europe doit se rendre compte qu’elle doit renforcer sa défense et répondre à de nouvelles exigences géopolitiques.

The 2018 Munich Security Conference (MSC) in a leaden atmosphere

The Munich Security Conference 2018 (MSC) showed how strategic imbalances pose a threat. The return of the balance of power and the current political orientations call into question the principles of international dialogue. Europe must realize that it must strengthen its defense and respond to new geopolitical demands.

Depuis 1963, durant l’hiver bavarois, tous les experts et décideurs géopolitiques se réunissent à Munich. Ce forum – équivalent dans le domaine de la sécurité à celui de Davos (Suisse) pour l’économie – est devenu incontournable et constitue de ce fait le baromètre de la situation sécuritaire internationale. Durant trois jours, la MSC est l’occasion de multiples rencontres et interventions permettant de mesurer le poids géopolitique de tel ou tel. La France y est très active depuis plusieurs années avec la présence des plus hautes autorités de l’État.

Ainsi pour l’édition 2018 (du 16 au 18 février), Florence Parly, ministre des Armées, puis Édouard Philippe, Premier ministre, sont intervenus, signe que Paris considère la MSC comme étant un événement stratégique de première importance. Ce fut aussi une opportunité de montrer que le couple franco-allemand reste le moteur de l’Europe de la défense, avec la présence aux côtés de Florence Parly, de son homologue Ursula von der Leyen, reconduite dans ses fonctions dans le cadre du nouveau gouvernement de coalition en cours de formation à Berlin.

Il faut cependant souligner que cette édition de la MSC laisse un sentiment d’inquiétude au vu de la fragmentation stratégique du monde. En février 2017, l’attentisme avait prévalu dans la mesure où l’administration Trump débutait avec fracas sur la scène internationale. Un an après, le doute n’est plus permis avec une politique étrangère américaine plutôt déstabilisante et très clairement orientée vers la zone Asie-Pacifique. De même, la polémique engagée par Washington sur le rôle central de l’Otan et la marginalisation de l’Union européenne laisse un goût amer. Il y a complémentarité et non opposition. Cette position américaine que l’on croyait appartenir au passé a été martelée à plusieurs reprises, y compris avec le volet très sensible des acquisitions d’armements. À cet égard, le choix à venir de la Belgique pour son futur avion de combat sera très dimensionnant de la volonté du renforcement de l’Europe de la défense.

Autre sujet d’inquiétude, les relations avec la Russie restent figées dans une configuration « fraîche ». Il faut souhaiter que la prochaine « réélection » de Vladimir Poutine en mars prochain puisse un peu débloquer la situation, du moins pour l’Europe. Les révélations sur les actions troubles de Moscou sur les processus électoraux en Occident en utilisant toute l’hybridité du cyber sont cependant inquiétantes et fragilisent les démocraties, dont le modèle est mis à mal ailleurs dans le monde où le système économique libéral capitaliste ne signifie pas forcément un système politique démocratique.

C’est aussi un des enseignements à tirer de la MSC 2018, l’absence de perception commune par les pays membres de l’UE des menaces avec des divergences d’appréciation et donc d’engagement entre ceux qui veulent revenir à une défense stricte des frontières du Vieux Continent et ceux qui, comme la France, considèrent que notre sécurité se joue bien au-delà. Or, la guerre n’est pas ou plus une notion abstraite. Entre les conflits gelés comme au Donbass entre Ukraine et Russie et les conflits actifs au Moyen-Orient ou en Afrique sub-saharienne, les motifs d’incertitude stratégique sont nombreux.

Parmi les questions soulevées à Munich, il y a la place à donner au Royaume-Uni dans une architecture de sécurité européenne à l’heure du Brexit. Certes, pour Londres, la seule réponse a toujours été l’Otan, mais le bilatéral s’impose aussi notamment avec Paris. Nul doute que les débats vont encore durer, d’autant plus qu’il y a des projets structurants à conduire comme les futurs systèmes de combat aérien ou les successeurs des chars Leclerc et Leopard. Ces programmes en coopération sont indispensables mais devront éviter les écueils afin d’aboutir dans de bonnes conditions. Les difficultés autour de l’A400M sont l’exemple qu’il faudra éviter demain.

D’autres dossiers ont été abordés lors de cette 54e édition avec, en parti-culier, le Moyen-Orient. Bien sûr, Daech est en difficulté en ayant perdu la quasi-totalité de sa territorialité, mais l’organisation terroriste reste une menace évidente et continue à participer à la déstabilisation de la région. Les offensives turques contre les Kurdes et la participation du Hezbollah et des Pasdarans (les gardiens de la révolution iranienne) en soutien du régime de Damas ne facilitent pas une issue politique de la crise qui émane des Printemps arabes de 2011. La seule vraie certitude est que les acteurs régionaux raisonnent exclusivement en rapport de force et que seul le hard power est légitime à leurs yeux.

* * * 

Plus que jamais, la MSC est un révélateur des tensions internationales. Parmi les conclusions sommaires que l’on peut tirer, il faut souligner que la France va être confrontée à une exigence stratégique forte. Certes, le binôme franco-allemand a été souligné à maintes reprises mais la réalité politique à Berlin est autre avec une Groko (Gross Koalition) peu encline à l’interventionnisme militaire et envisageant de très sérieuses restrictions quant aux exportations d’armements. Paris sera en tête de cordée, à devoir « tirer » les autres. Cela exige une volonté politique forte mais aussi des moyens conformes à cette ambition : cela exige donc que la Loi de programmation militaire (LPM) récemment présentée soit exécutée dans son intégralité. Il y va de notre sécurité. ♦

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