La célébration du 9 mai en Russie a, cette année, revêtu une ambiance particulière. Le contexte de la guerre en Ukraine et les critiques du chef de la SMP Wagner ont remis en cause, entre autres, le bon déroulé de la traditionnelle cérémonie. Moment clé dans la vie du Kremlin et dans sa communication, la commémoration de la fin de la Grande Guerre patriotique de 2023 ne peut être comprise qu'en analysant les protagonistes – et en particulier l'énigmatique Evgueni Prigojine –, à Moscou et sur le terrain, de la guerre en Ukraine, dont l'ombre plane de plus en plus sur le Kremlin.
Commémoration de la Grande Guerre patriotique : entre besoin de mobilisation et confusion médiatique interne (T 1492)
Défilé du 9 mai 2015 à Moscou (© Wikimedia Commons)
La commémoration de la fin de la Seconde Guerre mondiale, appelée la Grande Guerre patriotique en Russie, est un moment clé dans la vie du Kremlin. En effet, elle est l’occasion de réunir les Russes autour d’un moment historique fédérateur. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard si cette commémoration est devenue annuelle à partir de 1995, soit au lendemain de la chute de l’Union soviétique, qualifiée de plus grande catastrophe géopolitique du siècle par l’actuel Président Poutine (1).
Enfin, les défilés militaires ne sont apparus qu’en 2008, un an après le discours de Munich, où Vladimir Poutine vilipendait les Occidentaux et dévoilait une vision du monde et des aspirations qui ont fait frémir les chefs de gouvernement alors présents (2). Cette année est aussi celle qui signe la fin du programme de professionnalisation partielle de l’armée russe (2004-2008) (3) et le début de la réforme des forces armées engagée à la suite de la guerre qui, menée en Géorgie, a amputé Tbilissi de près de 20 % de son territoire (4).
Le défilé de cette année intervient alors que la Russie assume de lourdes pertes humaines dans son « opération spéciale », sans pour autant avoir obtenu des gains substantiels dans son offensive hivernale, et que Evgueni Prigojine, désormais célèbre patron de la Société militaire privée (SMP) Wagner, enchaîne les déclarations tapageuses mettant en cause les compétences de l’état-major au lendemain de l’explosion de drones au-dessus du Kremlin. Il paraît donc intéressant de se pencher sur ce défilé, mais plus encore sur le contexte général dans lequel il se déroule.
Des drones sur le Kremlin ?
L’actualité de l’« opération spéciale » fait l’objet d’une communication très contrôlée dans une Russie où le Kremlin tente de totalement maîtriser sa sphère informationnelle (5). Ce contrôle s’étend aux défaites et aux pertes sur le terrain, comme aux sabotages qui peuvent survenir sur le territoire de la fédération de Russie et qui font l’objet d’une rhétorique très maîtrisée et contrôlée. Pour autant, au tout début du mois de mai 2023, on a pu observer, sur de multiples canaux, un ensemble de vidéos montrant ce qui ressemble à deux drones explosant au-dessus des coupoles du Kremlin, l’une des résidences du président Poutine (6). Le pouvoir russe n’a pas tardé à accuser l’Ukraine d’avoir fomenté une attaque pour attenter à la vie de Vladimir Poutine, alors que Kyiv niait, annonçant mener le combat sur son sol et laisser le sort du Président russe à la justice internationale (7). Dans le même temps, alors que plusieurs voix doutaient de l’authenticité de cette attaque, arguant de son manque de professionnalisme et de coordination ainsi que de la réaction coordonnée et rapide des médias russes, alliée au contexte de l’événement et à la qualité des images, laissaient penser qu’il pourrait s’agir d’une attaque sous faux drapeau (8) permettant à Moscou de renforcer sa dialectique relative à « l’opération spéciale ». Simultanément, Washington a enjoint le Kremlin de ne pas utiliser ces attaques, dont l’origine semblait douteuse et, en tout cas, non prouvée, pour justifier une amplification de ses attaques sur l’Ukraine (9). En réponse à cette mise en garde, le Kremlin a accusé la Maison-Blanche d’avoir téléguidé cette attaque (10). Pour autant, et malgré l’avertissement de Washington, les forces russes ont renforcé les tirs sur le sol ukrainien.
Au milieu de cette cacophonie de déclarations et d’accusations, il reste que cette attaque, si elle paraît gênante pour un pouvoir central qui avait déployé des systèmes anti-aériens Pansir autour de Moscou et installé des systèmes de défense sur le toit du ministère de la Défense (11), est loin d’être catastrophique et pourrait même être utilisée par Moscou.
Quelle que soit l’origine véritable de cette attaque, pouvoir, opposants russes, volontaires ukrainiens ou autres, elle n’en restera pas moins capitalisable par Moscou. En effet, une telle attaque permet de faire de l’Ukraine et, par ricochet des Occidentaux, une menace existentielle justifiant l’effort consenti par la population russe, que ce soit en termes humains ou économiques.
C’est d’ailleurs sans surprise que le discours du 9 mai de Vladimir Poutine, plus court que ceux auxquels il nous avait accoutumés, évoquait un nouveau tournant civilisationnel en déclarant « qu’une fois de plus, une véritable guerre a été déclenchée contre notre patrie ». Autre exploitation possible, cette incursion de drones aura permis d’annuler la marche du régiment des immortels qui, en marge du défilé militaire du 9 mai, est bien moins contrôlable et maîtrisable que le défilé de la place Rouge réservé à un public trié sur le volet. De fait, la marche du régiment immortel réunit les familles atteintes dans leur chair lors de la Seconde Guerre mondiale : en marchant avec la photo de leurs parents disparus, ils commémorent et participent à tisser un lien fort au sein de la population. À partir de 2015, le Président Poutine a lui-même pris part à ce défilé (12). En outre, maintenir ce défilé faisait aussi courir le risque que l’apparition de portraits de soldats morts en Ukraine vienne démentir le statut d’« opération spéciale » conféré par le pouvoir à l’invasion de l’Ukraine. Enfin, il n’était pas exclu que des banderoles contestant l’action menée aient pu venir émailler le défilé. Au final, l’interdiction pour raison de sécurité, décrétée grâce à l’incursion des drones, a opportunément permis de pallier ces risques.
Prigojine : roue libre ou vrille contrôlée ?
La parade intervient alors que la ville de Bakhmut résiste encore, privant la Russie d’un symbole qui aurait été appréciable pour la cérémonie. En effet, depuis l’été 2022, la Russie n’a obtenu que peu de gains symboliquement forts : l’un d’entre eux est la chute de Soledar, ville proche de Bakhmut qui, jusqu’alors imprenable, a eu un impact plus médiatique que stratégique (13). Or, obtenue par les hommes de Wagner, la prise de cette ville a suscité des déclarations triomphalistes de son dirigeant, Evgueni Prigojine.
Cependant, en dépit de lourdes pertes et une relative coordination avec les forces régulières russes, la milice n’est pas encore parvenue à faire céder Bakhmut.
C’est dans ce contexte, et à plusieurs reprises, qu’Evgueni Prigojine avait déjà taxé d’incompétence, voire de trahison, les généraux Guerassimov et Choïgou, respectivement chef de l’état-major général des forces armées de la Fédération de Russie, responsable de l’opération spéciale et ministre de la Défense. Au début du mois de mai, le « cuisinier de Poutine » (14) a diffusé une nouvelle vidéo où, exposant des cadavres de mercenaires de Wagner, il menaçait, à défaut de recevoir des munitions de la part du ministère de la Défense (15), de se retirer de Bakhmut. Même si Kadyrov se proposait de positionner ses hommes pour remplacer les miliciens de Wagner (16), ce repli aurait affaibli un déploiement russe qui aurait dû se repositionner pour ne pas créer un affaiblissement sur la ligne de front.
Cependant, pour outrancière que paraisse sa déclaration ainsi que le vocabulaire employé, Evgueni Prigojine s’est vite dégonflé. En effet, ayant reçu l’assurance que des munitions lui seraient livrées, Prigojine a finalement indiqué que ses hommes resteraient en place. Au passage, en remerciant le général Sourovikine – ancien chef de l’opération spéciale d’octobre 2022 à janvier 2023 avant de devenir le bras droit de Guerassimov (17) – pour son soutien, Prigojine a indirectement mis en cause les généraux Guerassimov et Choïgou, qu’il s’est, au demeurant, abstenu de citer. Pour autant, le chef de Wagner est-il un électron libre ou répond-il à une forme de contrôle du Président Poutine ? La question reste ouverte et il faudra probablement du temps pour y apporter une réponse incontestable. Pour autant, il convient de se souvenir d’où vient Prigojine. Cet homme d’affaires a commencé sa carrière en œuvrant, notamment, au sein de l’Internet Research Agency (IRA) (18) et du projet Lakhta (19), connus pour être au cœur de larges campagnes de désinformation et d’influence. En ce sens, il est un maître en matière de manipulation informationnelle et ses déclarations doivent être prises avec le plus grand recul. En outre, Wagner appartient à un écosystème comprenant d’autres SMP, dont certaines sont aussi présentes sur le sol ukrainien. Ces dernières, comme Moran (20), RSB Group ou encore Slavonic Corps (21), sont souvent plus ou moins liées au ministère de la Défense ou aux services de renseignement russes. Dans le cas de Wagner, outre les liens particuliers qui unissent Prigojine et le Président Poutine, de nombreux recrutements ont eu lieu dans les prisons (22) et, même si un frein a été mis à cette pratique, les contrats avec ces nouveaux mercenaires incluaient la promesse d’une amnistie devenue effective après leur retour à la vie civile à l’issue de leurs six mois contractuels. Il est peu envisageable qu’une telle pratique puisse avoir lieu sans l’aval du Kremlin et on remarquera que, si le patron de Wagner incrimine son administration, il ne vise jamais le Président lui-même. Cela rappelle une tradition du Kremlin qui consiste à cultiver les divisions afin de rester au-dessus de la mêlée, tout en conservant un pouvoir d’arbitrage conforté par une compétition interne. Au cas particulier, les déclarations de Prigojine permettent de pousser l’armée à redoubler d’efforts, même si, en l’état, cela paraît délicat à concrétiser. En maintenant un espace conflictuel, le Président russe peut ainsi limiter des coalitions qui pourraient lui être défavorables et, en restant au sommet de la pyramide, il demeure celui qu’il faudra, in fine, servir. En outre, en permettant également d’identifier les individus sensibles à sa dialectique, les déclarations radicales de Poutine facilitent la cartographie des forces en présence, une aile radicale pouvant trouver la politique poutinienne inadaptée, voire empreinte de mollesse. Pour autant, les déclarations de Prigojine restent destructrices et clivantes, y compris au sein des élites, et si le Président se plaît à jouer des divisions, il pourrait également en être victime si ces dernières dépassaient un certain stade. Enfin, Tatiana Stanovaya faisait récemment remarquer que le système de diffusion de l’information du pouvoir russe se traduit par un mouvement d’oscillation parmi les médias en capacité de fournir des informations à un instant donné (23). Elle soulignait, à cet égard, qu’à la faveur des éléments transmis, Prigojine a réussi à gagner la bienveillance présidentielle, contribuant ainsi à la nomination de Surovikin à la tête de l’effort de guerre à l’automne dernier. Il reste que, même s’il risque de ne pas augmenter la fiabilité de la prise de décision finale, ce mouvement de balancier participe à entretenir la compétition entre les acteurs.
Au-delà de Wagner, un empire et une tradition de bluff et de négociations
Enfin, ces déclarations doivent être replacées dans le cadre plus large de l’ensemble des activités de Prigojine, pour qui la SMP Wagner, aussi visible soit elle, ne représenterait qu’environ un cinquième de ses activités. Au sein de son empire Prigojine, on retrouve des sociétés qui, dirigées par des proches, interviennent dans plusieurs domaines parmi lesquels l’exploitation de gaz et de pétrole comme Velada et Mercury, objets de mesures restrictives de la part du Conseil européen (24). Y figurent aussi des sociétés de production audiovisuelle comme Aurum Films, qui ont réalisé des films comme Tourist, Granite ou Solntsepyok (25), diverses fondations, ONG et groupes de réflexion frauduleux à finalité d’influence et des usines à trolls (26). S’y trouvent encore des entreprises de construction, de restauration, notamment collective, comme Concord (27) qui a décroché un contrat d’un milliard de dollars pour assurer la restauration d’écoles et de l’armée russes, mais aussi pour organiser les repas de gala du Kremlin ou de logistique comme Trans Logistik OOO, actuellement sous sanction (28). Ainsi, aussi ostentatoires et destructrices que puissent être les déclarations de Prigojine, il semble peu probable qu’elles soient totalement décorrélées de l’assentiment présidentiel, à défaut duquel l’ensemble de son empire économique pourrait s’effondrer. Pour autant, si la créature venait à vouloir dépasser son créateur, Prigogine pourrait être rappelé à l’ordre d’une manière qu’il reviendrait au pouvoir ou à ses opposants de définir, mais qui pourrait être parfaitement violente.
La gestion de l’effort sur plusieurs lignes : le projet Wagner Safe Africa
Wagner doit être appréhendé dans la perspective d’une stratégie géopolitique globale, directement liée aux objectifs russes. À cet égard, on pense au projet Wagner Safe Africa (WSA), présenté par Prigogine dans un courrier adressé à Antony Blinken, Secrétaire d’État des États-Unis (29). Cette proposition résulterait du constat que les populations africaines ont perdu confiance dans des gouvernements occidentaux qui ont échoué à garantir la paix sur le continent. Paradoxalement, Prigojine annonce que, depuis que sa SMP est active sur le continent (2017-2018), il aurait obtenu des résultats significatifs en rétablissant la sécurité et l’ordre dans les pays où la SMP était présente. En conclusion, Prigojine suggère de mettre en place un soutien de Wagner pour assurer la sécurité en Afrique et, particulièrement, pour financer le projet WSA qui pourrait, en cas de succès, être étendu aux autres continents (WSA1, WSA2… pour les différents continents, soit Wagner Safe Asia, Wagner Safe South America, etc.). Si la provocation est évidente, elle n’en reste pas moins un signal fort au moment où la Russie a effectué un pivot vers le continent africain, notamment avec la relance des sommets Russie-Afrique de Sotchi. En outre, cette déclaration intervient alors que les BRICS sont en train d’intégrer l’Arabie saoudite et que plusieurs pays africains semblent envisager cette possibilité, qui répond à l’intérêt croissant que les BRICS portent au continent (30).
En outre, ce discours intervient alors que la montée des tensions que provoquent les menées de Wagner dans nombre de pays d’Afrique affecte directement plusieurs pays occidentaux, au premier rang desquels, la France. Ainsi, préparer une réallocation des forces de Wagner sur d’autres territoires permettrait tout à la fois de générer des flux financiers pour la SMP et donc servir les intérêts du Kremlin. Elle pourrait, enfin, venir à l’appui d’une partie des déclarations de Prigojine au cas où cette option serait retenue.
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Le 9 mai est traditionnellement un moment clé de l’exposition du pouvoir russe, un vecteur de diffusion de messages et de communion populaire. Cette année, bien que légèrement écourtée, la cérémonie aura néanmoins permis de faire passer les messages forts qui ne sont que le prolongement de ceux déclinés depuis un an. Pour autant, aussi paroxystiques soient-ils, leur analyse ne doit pas être décorrélée d’éléments contextuels complexes et d’une tradition interne qui mêle bluff, négociations, sabotages, arbitrages internes et déceptions pour les auditeurs externes. La prudence reste, de ce fait, de mise quant aux analyses et prospectives qui peuvent en être tirées et, si une lecture au premier degré ne peut pas être exclue, elle ne doit pas prendre le pas sur une réflexion plus complexe, incluant un ensemble de variables. ♦
(1) Poutine Vladimir, « La chute de l’URSS a été la plus grande catastrophe géopolitique du siècle », INA, 25 avril 2005 (https://www.ina.fr/).
(2) Poutine Vladimir, « Discours sur la sécurité », Conférence sur la sécurité, Munich, 10 février 2007, École de politique appliquée, Faculté des lettres et sciences humaines, Université de Sherbrooke (https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire/1886).
(3) Facon Isabelle, « Les ambivalences de la transformation des forces armées russes », L’Économie politique, n° 21, 2004, p. 60-75 (www.cairn.info/).
(4) « Russian military forces dazzle after a decade of reform », The Economist, 2 novembre 2020.
(5) Dugoin-Clément Christine, « La Russie est-elle vraiment en train de perdre la guerre de la communication contre l’Ukraine ? », The Conversation, 30 mai 2022 (https://theconversation.com/). Voir aussi : Dugoin-Clément Christine, « La Russie et l’approche informationnelle », InCyber, 21 décembre 2021 (https://incyber.org/).
(6) Rosenberg Steve, « Qui est à l’origine de l’attaque de drone du Kremlin ? », BBC, 7 mai 2023 (www.bbc.com/).
(7) « Kremlin drone: Zelensky denies Ukraine attacked Putin or Moscow », BBC, 5 mai 2023 (www.bbc.com/).
(8) Jancowicz Mia, « There are big problems with the way the Kremlin drone incident went down, and war experts say Russia “likely staged” it, Business Insider, 4 mai 2023 (www.businessinsider.com/).
(9) Agence France Presse (AFP), « EU Warns Moscow Not To Use Drone “Attack” To Escalate War », RadioFreeEurope, 4 mai 2023 (www.rferl.org/).
(10) Heavey Susan, « US calls Russian claim that Washington was behind drone attack “ludicrous”, Reuters, 4 mai 2023 (www.reuters.com/).
(11) Malyasov Dylan, « Russian air defense systems spotted on top of Moscow’s build », Defence Blog, 19 janvier 2023 (https://defence-blog.com/).
(12) Ackermann Galia, Le régiment immortel, Premier Parallèle, 2019, 285 pages.
(13) Dugoin-Clément Christine, « La bataille de Soledar : leçons militaires… et communicationnelles ? » The Conversation, 29 janvier 2023 (https://theconversation.com/).
(14) Surnom donné à Evgueni Prigojine, qui est également à la tête d’un empire dans le milieu de la restauration.
(15) Sideris Felicia, « “Où sont les p*** d’obus ?!” : l’énorme coup de colère du patron de Wagner contre les dirigeants russes », TF1 Info, 5 mai 2023 (www.tf1info.fr/).
(16) Falco Élodie, « Bakhmout : le groupe Wagner exhorte Moscou à céder leurs positions aux troupes tchétchènes de Kadyrov », Le JDD, 6 mai 2023 (www.lejdd.fr/).
(17) Vernon Will, Gozzi Laura, « Ukraine war: Sergei Surovikin removed as commander of Ukraine invasion force? » BBC, 11 janvier 2023 (www.bbc.com/).
(18) DiResta Renee, Shaffer Kris, Ruppel Becky, Sullivan David, Matney Robert, « The tactics & tropes of the Internet Research Agency », Digital Commons, University of Nebraska, octobre 2019 (https://digitalcommons.unl.edu/). Voir également Dawson Andrew et Innes Martin, « How Russia’s internet research agency built its disinformation campaign », The Political Quarterly, 90(2), 2019, p. 245-256 (https://orca.cardiff.ac.uk/).
(19) Mausion Florian, « La justice américaine dénonce une ingérence russe sur les élections de mi-mandat », Les Échos, 19 octobre 2018 (www.lesechos.fr/).
(20) Bertrand M., « WAGNER, société militaire privée (SMP) et nouvel outil de la stratégie géopolitique moderne russe » Sécurité globale, n° 24, 2020, p. 43-66 (https://www.cairn.info/revue-securite-globale-2020-4-page-43.htm).
(21) Lagneau Laurent, « Selon Washington, le groupe paramilitaire russe Wagner se procure des armes auprès de Pyongyang », Zone militaire – Opex 360, 22 décembre 2022 (www.opex360.com/).
(22) Haut-commissaire des Nations unies pour les droits de l’homme, « Russian Federation: UN experts alarmed by recruitment of prisoners by “Wagner Group” », 10 mars 2023 (www.ohchr.org/).
(23) Chotiner Isaac, « Why Russian Élites Think Putin’s War Is Doomed to Fail, New Yorker, 3 mai 2023 (www.newyorker.com/).
(24) Conseil européen, Conseil de l’Union européenne, « L’UE impose des mesures restrictives à l’encontre du groupe Wagner » 13 décembre 2021 (www.consilium.europa.eu/).
(25) Dolgopolov Greg, « How Solntsepyok, a brutal 2021 propaganda film, primed Russians for war with Ukraine », The Conversation, 5 juillet 2022 (https://theconversation.com/).
(26) « Les cyber-troupes de Prigojine. Comment fonctionne l’infrastructure informatique de Wagner, Troll Factory et Concorde » [en russe], Dossier-center, 18 mars 2023 (https://dossier-center.appspot.com/prig-it/).
(27) Askew Joshua, « Prigojine, le chef de la force Wagner, pourrait-il prendre la place de Poutine ? », Euronews, 21 avril 2023 (https://fr.euronews.com/).
(28) « Trans Logistik OOO », Opensanctions (www.opensanctions.org/).
(29) « Evgueni Prigojine a appelé Antony Blinken à soutenir les efforts du groupe Wagner pour rétablir la sécurité en Afrique », Afrique Media, 23 mars 2023 (https://afriquemedia.tv/).
(30) Yacouba Barma Aboubacar, « Sommet des BRICS : l’Afrique au cœur de la nouvelle guerre commerciale mondiale, La Tribune Afrique, 27 juillet 2018 (https://afrique.latribune.fr/).