Le Secrétaire d'État américain Marco Rubio est à Djeddah en Arabie saoudite pour rencontrer des représentants ukrainiens, sous la médiation de l'Arabie saoudite (© Official State Department photo by Freddie Everett / Flickr)
L'ambassadeur Bertrand Besancenot fait un tour d'horizon sur l'actualité moyen-orientale des mois de février et mars 2025. Entre la réunion extraordinaire de la Ligue arabe afin de trouver un plan pour Gaza, le rôle grandissant de l'Arabie saoudite dans la médiation entre la Russie et l'Ukraine et les agissements iraniens et libanais dans ces temps incertains, le Moyen-Orient fait l'actualité et pourrait se démarquer dans la résolution de la guerre en Ukraine.
Middle East Chronicles —Saudi Arabian mediation, Arab plan for Gaza, Iranian question and Lebanese diplomacy
Ambassador Bertrand Besancenot provides an overview of Middle Eastern news for February and March 2025. Between the extraordinary meeting of the Arab League to find a plan for Gaza, Saudi Arabia's growing role in mediating between Russia and Ukraine, and Iranian and Lebanese actions in these uncertain times, the Middle East is in the news and could play a key role in resolving the war in Ukraine.
La feuille de route prévoit une première phase d’urgence de six mois, suivie de deux phases de reconstruction qui s’étendront sur quatre ans et demi. Les pays arabes ont proposé, mardi 4 mars, une alternative au projet de Donald Trump de déplacer les Gazaouis de l’enclave et de placer le territoire sous contrôle américain. Réunis au Caire pour un sommet d’urgence, les 22 États-membres de la Ligue arabe ont approuvé un plan égyptien bien loin d’une « Riviera du Moyen-Orient », qui comprend la reconstruction de la bande de Gaza – sans en déplacer les habitants – et le retour de l’Autorité palestinienne (AP) au pouvoir.
Toutefois, quelques heures seulement après sa révélation, l’administration Trump avait déjà rejeté la proposition arabe, estimant qu’elle « ne [tenait] pas compte du fait que Gaza est actuellement inhabitable », selon les déclarations du porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Brian Hughes. Un revers attendu ? car les dirigeants de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis (EAU) ont marqué de leur absence le sommet d’urgence au Caire. Et alors que Riyad s’était fermement opposé au plan de Donald Trump, l’absence constatée du prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane (MBS) interroge sur le soutien des poids lourds de la région à ce plan. D’autres points d’achèvement s’accumulent et menacent la réalisation du plan arabe.
Un projet de gouvernance encore flou
Le plan prévoit que la bande de Gaza serait administrée pendant une période de transition par un comité de technocrates palestiniens sans affiliation à une faction palestinienne avant de permettre à l’Autorité palestinienne de reprendre le contrôle de l’enclave. « Nous avons les noms des 20 membres et nous attendons le feu vert du président palestinien Mahmoud Abbas », a déclaré une source citée par The National. Cependant, pour Oren Marmorstein, porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, le plan arabe « ne tient pas compte des réalités de la situation » à Gaza, alors qu’un retour de l’AP à la tête de l’enclave représente une ligne rouge pour Tel-Aviv.
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