Drapeaux des États participants de l'OSCE (© OSCE/Mikhail Evstafiev)
L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) est-elle en situation de reprendre un rôle actif sur la question ukrainienne ? Alors que les choses semblent enfin bouger dans le domaine diplomatique entre les États-Unis, l’Ukraine et la Russie, l’OSCE dispose de tous les moyens nécessaires pour conduire les phases de négociations, de mise en œuvre puis de consolidation d’un cessez-le-feu pouvant mener ultérieurement à une paix durable.
Ukraine: Time for the OSCE?
Is the Organization for Security and Co-operation in Europe (OSCE) in a position to resume an active role in the Ukrainian issue? While things finally seem to be moving diplomatically between the United States, Ukraine, and Russia, the OSCE has all the necessary resources to lead the negotiation, implementation, and consolidation phases of a ceasefire that could eventually lead to lasting peace.
« Point n’est besoin d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer »
Guillaume de Nassau, prince d’Orange
Le temps est-il bientôt venu pour que l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) prenne toute sa place dans le jeu opposant la Russie à l’Ukraine sur fond de tragédie guerrière ? Deux événements récents et simultanés pourraient être de nature à relancer l’OSCE dans sa fonction d’accompagnement et de gestion de crises concernant la guerre menée par la Russie en Ukraine. Le 11 mars 2025, le secrétaire général de l’OSCE, Feridun Sinirlioglu, rencontrait à Moscou le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov (1). Au même moment, à Djeddah (Arabie saoudite), les délégations américaine et ukrainienne parvenaient à un accord sur les termes d’un cessez-le-feu dans le cadre d’un possible règlement de la guerre russe en Ukraine (2).
C’est la première visite d’un secrétaire général de l’OSCE dans la capitale russe depuis le début de l’« opération militaire spéciale » russe en Ukraine, le 24 février 2022. Il faut remonter à juin 2021 pour voir la précédente secrétaire générale de l’OSCE, Helga Schmid, se rendre à Moscou. On notera que le secrétaire général de l’OSCE n’a rencontré aucun autre officiel russe de haut rang (3). En revanche, il a été conduit à constater in situ le résultat des frappes ukrainiennes dans la banlieue de Moscou (4).
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