Le 13 octobre 2025 marque un espoir réel de paix au Proche-Orient : un cessez-le-feu et la libération des otages, après deux ans de violences depuis les attentats du Hamas en 2023. Malgré les morts et les ruines, une porte s’ouvre, grâce à la diplomatie et à la pression internationale. Les défis restent cependant immenses : reconstruire, administrer Gaza, et surmonter les divisions politiques pour une stabilité durable. Une lueur d’espoir, fragile, dans une région toujours complexe.
Proche-Orient : pour une fois, une perspective positive (T 1758)
Middle East: A positive outlook, for once…
October 13th, 2025, marks a real hope for peace in the Middle East: a ceasefire and the release of hostages, after two years of violence since the Hamas attacks in 2023. Despite the deaths and ruins, a door is opening, thanks to diplomacy and international pressure. The challenges, however, remain immense: rebuilding, administering Gaza, and overcoming political divisions for lasting stability. A fragile glimmer of hope in a region that remains complex.
Ce 13 octobre 2025 est à marquer d’une pierre blanche avec l’espoir, cette fois-ci réel, d’un début de processus de paix au Proche-Orient. Le cessez-le-feu et la libération des otages – en cours à l’heure où ces lignes sont écrites – sont un vrai soulagement pour la région embrasée depuis les attentats terroristes perpétrés par le Hamas le 7 octobre 2023, il y a deux ans. Ces actes, visant à massacrer une population parce que considérée comme juive et donc comme une ennemie, ont entraîné un flot de violence avec un esprit de vengeance n’épargnant personne.
La bande de Gaza avec le Hamas, le Liban avec le Hezbollah, la Syrie avec la chute de Bachar el-Assad, l’Iran avec les frappes israéliennes et américaines, les rebelles Houthis au Yémen… Tout a été bousculé dans le fracas des armes, alimenté par l’intransigeance des uns, l’aveuglement des autres et trop souvent le refus du dialogue. Toutefois, après plus de deux ans et une lassitude réelle des belligérants, une porte a été entrouverte. Certes, la pression de l’administration Trump a lourdement pesé, mais également toutes les démarches diplomatiques dont celles de la France. Il y a eu une conjonction des efforts, revendiquée souvent trop unilatéralement, mais qui a payé au final, même si les protagonistes – le Hamas et Israël – essayent de se justifier dans leurs modes d’action.
Et maintenant, pour les opinions publiques, le plus dur semble fait avec la libération des otages – contre près de 2 000 prisonniers palestiniens – et un cessez-le-feu permettant d’épargner une population gazaouie fortement affectée avec plus de 60 000 morts et des dizaines de milliers de blessés. L’aide humanitaire recommence à rentrer dans le territoire mais les vraies difficultés sont devant avec simultanément le besoin de reconstruire un champ de ruines et d’administrer environ 2 millions d’habitants habitués jusqu’à présent à la mainmise du Hamas sur l’ensemble du fonctionnement de la société gazaouie. Le défi est immense, car il faut essayer de dégager une organisation dans un chaos total.
Cela signifie donc un objectif politique clairement assumé et inscrit dans la durée, avec la contradiction totale entre le principe de deux États coexistant comme voisins et le refus par le gouvernement de Benjamin Netanyahou d’envisager cela même comme une hypothèse. Cela oblige à une ténacité des partenaires régionaux et des grands parrains de l’accord que sont les États-Unis pour aller au-delà de ces libérations mais bien d’entrer dans un processus de longue haleine capable d’apporter enfin une certaine stabilité dans la région.
La route est donc encore très longue et semée d’embuches de toute nature, avec déjà l’absence de confiance entre les protagonistes et qui va très certainement perdurer d’autant plus que désinformation et propagande influencent des populations fragiles et souvent chauffées à blanc.
Cependant, cette journée restera comme essentielle dans un Proche-Orient très complexe où de nombreux acteurs ont toujours des intérêts divergents ; mais une page d’espoir dans le monde tourmenté que nous connaissons est enfin ouverte en espérant que celle-ci ne soit pas trop vite refermée. ♦