Auteur : Bernard Esambert

Ingénieur des Mines, président de l’Institut Pasteur et de sociétés, vice-président de l’Institut de l’entreprise.

1 résultat (1 article - 0 Tribune - 0 e-Recension)

N° 574 Avril 1996 - Guerres et paix au XXIe siècle - Colloque - Guerres et paix au XXIe siècle (organisé par la FED) - p. 78-87

La guerre économique - Bernard Esambert

Pourquoi peut-on parler aujourd’hui de guerre économique mondiale ? De 1945 au début des années 60, l’Europe et le Japon ont été plongés dans la reconstruction qui a fait suite aux destructions de la Seconde Guerre mondiale. Pendant cette période, les PNB des États européens et du Japon ont crû au rythme d’environ 4 % par an. Le commerce international a également augmenté du même pas, c’est-à-dire que la part des échanges internationaux dans la richesse mondiale est restée la même. À partir du début des années 60, et plus précisément en 1962-1963, jusqu’en 1973, année de la première crise pétrolière, un phénomène nouveau a fait son apparition : le commerce mondial s’est mis à croître beaucoup plus vite en volume que la richesse, à un rythme annuel supérieur de près de 7 % certaines années à celui du PNB mondial. De 1973 à aujourd’hui, sauf lors de la crise du pétrole de 1979, la part du commerce international a de nouveau augmenté par rapport au PNB mondial. Donc à partir de 1962-1963, la part des échanges entre les nations a doublé voire triplé dans la création de richesse. En Allemagne, par exemple, la part du commerce extérieur dans le PNB est passée de 7 à 8 % au début des années 60 à 33 % aujourd’hui, les taux étant un peu inférieurs en France, nettement plus faibles aux États-Unis et au Japon. Lire la suite

1 résultat