Politique et diplomatie - Les points de tension, fin 1960
La tension internationale qui n’a jamais cessé d’inquiéter depuis la fin de la seconde guerre mondiale, s’explique tout bonnement par une seule cause : l’antagonisme et la méfiance qui caractérisent les relations entre deux groupes d’États qui disposent d’une puissance militaire, d’une puissance économique, d’une population, d’une étendue territoriale inégalées et qui professent des idéologies théoriquement incompatibles.
Mais s’il est relativement simple d’expliquer ainsi la tension internationale, c’est un travail plus délicat — et plus intéressant — de préciser, en cette fin de 1960, les points où se concentre cette tension. Avant de procéder à cet examen, une dernière remarque : les situations de crise, latente ou aiguë, que nous allons analyser ne sont pas seulement le signe de l’antagonisme entre les deux blocs, elles en sont aussi en quelque façon la cause. Les incendies qui s’allument ici et là dans le monde, et les mouvements passionnels qu’ils déclenchent, ravivent et alimentent l’hostilité et la méfiance entre les deux grandes coalitions : celle des États communistes et celle des États démocratiques.
Des situations de crise, on en constate aujourd’hui en Europe, en Asie et en Afrique, voire en Amérique.
Il reste 94 % de l'article à lire