Otan - Session d'hiver du Conseil atlantique - Otan et ONU - Défense aérienne - Exercice Hostage gris
Pour qui s’efforce de suivre avec quelque continuité l’évolution de l’Alliance atlantique, force est de reconnaître que l’année 1960 n’a marqué pour l’Organisation aucun réel progrès.
À comparer les communiqués publiés à l’issue des sessions annuelles du Conseil, on retrouve, presque dans les mêmes termes, les mêmes affirmations de principe, les mêmes regrets ou les mêmes souhaits… jamais réalisés : solidarité de l’Alliance, regret de l’échec des pourparlers sur le désarmement et du maintien d’une Allemagne divisée, détermination de protéger la population de Berlin-Ouest, vœu pour une plus grande unité politique par le développement de la consultation entre États membres, tout cela, en 1960 comme en 1959, ne témoigne-t-il pas d’une véritable stagnation, d’une impuissance du monde libre à avancer la solution des grands problèmes ?
On s’attendait, il est vrai, qu’avec le renouvellement prochain des responsables de l’administration américaine, aucune décision importante ne pût être prise par la session tenue à Paris du 16 au 18 décembre dernier sous la présidence du ministre des Affaires étrangères du Portugal, M. Mathias. Mais on pouvait espérer une clarification de certaines données, et notamment que quelque conclusion première fût tirée de l’« étude des plans à long terme pour les dix prochaines années concernant les objectifs de l’Alliance, tant dans les domaines politique, militaire, scientifique et économique que du désarmement contrôlé », étude que le Conseil avait confiée pour l’année 1960 aux Représentants permanents. Un rapport a été présenté aux ministres sur ce plan à long terme, mais tout a été renvoyé à la prochaine réunion qui se tiendra à Oslo en mai prochain, et dont on espère qu’elle sera pour les dix années à venir de l’alliance aussi déterminante que le fut pour la première décennie la conférence de Lisbonne de 1952.
Il reste 82 % de l'article à lire
Plan de l'article