Otan - La Session ministérielle d'Athènes
Depuis plusieurs semaines les entretiens diplomatiques se succédaient entre les Occidentaux, lorsque s’ouvrit, à Athènes, la session ministérielle de printemps du Conseil de l’Atlantique-Nord, plus simplement dénommé Conseil Atlantique. Après sa visite à Washington, M. Macmillan s’était rendu au Canada, pour y conférer avec le Premier ministre, M. Diefenbaker. Le communiqué publié à la suite de leur rencontre indiquait que la Grande-Bretagne ne prendrait de décision « finale » à propos de son adhésion au Marché Commun qu’après la conférence des premiers ministres du Commonwealth, en septembre. On pouvait penser que la proximité des élections législatives canadiennes n’était pas étrangère à cette décision. À Londres, pendant ce temps, siégeait le conseil ministériel du CENTO – qui, en d’autres temps, s’appelait (sous une forme différente, aussi), le Pacte de Bagdad. Le communiqué final avait fait essentiellement état de l’établissement d’un nouveau système de transmissions entre Téhéran, Ankara, Karachi et Londres, ainsi que de la modernisation du port de Trébizonde. Les États-Unis et la Grande-Bretagne avaient repoussé la nomination, réclamée par le Pakistan, d’un officier américain comme chef d’état-major de l’Organisation. Par ailleurs, les alliés des États-Unis avaient été tenus régulièrement informés des conversations que menait M. Dean Rusk avec certains représentants soviétiques.
Lorsque s’est ouverte la réunion d’Athènes, les participants n’avaient donc à attendre aucune surprise, et il n’y avait pas lieu d’escompter de décisions spectaculaires.
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