Outre-mer - Mauritanie : investissements en matière de pêche maritime et projets de développement du tourisme - Madagascar : important effort scolaire - Le développement des transports aériens en Afrique
La République islamique de Mauritanie a déjà commencé l’exploitation des grandes richesses minérales de son sous-sol, mais le gouvernement de M. Moktar Ould Daddah entend diversifier les ressources du pays et d’une part exploiter les hauts-fonds de sa façade maritime sur l’océan Atlantique, d’autre part faire étudier les possibilités de développement du tourisme.
Si ce dernier point n’en est encore qu’au stade des études et des projets, par contre un important programme d’investissements en matière de pêche maritime est en cours de réalisation. Les côtes mauritaniennes sont situées à proximité de fonds de pêches qui sont parmi les plus poissonneux du monde. La faune y est abondante et variée. Selon des estimations récentes une flotte hauturière internationale y pêche chaque année environ 300 000 tonnes de poissons. En vue de l’exploitation de ce potentiel le gouvernement de Mauritanie a décidé de créer à Port-Étienne un complexe industriel de pêche maritime comprenant une flotte de pêche, un port spécialisé, une installation frigorifique, une usine de farine de poisson. Le Cap Blanc situé à l’extrême Nord de la côte mauritanienne abrite, dans la baie du Lévrier, Port-Étienne, seul havre accessible aux bateaux de fort tonnage entre Casablanca et Dakar. Le port doit son nom à M. Étienne, ministre des Colonies de 1887 à 1892. Il est situé à proximité du point de jonction du courant des Canaries et des courants côtiers équatoriaux et l’abondance du plancton a fait de cette zone une véritable frayère pour de nombreuses espèces de poissons. Dès 1919, une société privée avait entrepris l’installation d’une pêcherie à Port-Étienne. Toutefois, faute d’eau potable, d’énergie et de quais, l’expansion fut longtemps freinée. Mais l’exploitation des mines de fer entraîna la création d’un port minéralier en eau profonde où vint aboutir le chemin de fer de Fort-Gouraud. Une base industrielle et une cité moderne furent créées, la distribution de l’eau et de l’énergie électrique organisée, la construction d’un port de pêche entrepris ainsi que la création d’un centre industriel modèle comportant usine frigorifique, conserverie, usine de farine de poisson, etc. De simple village de pêcheurs, Port-Étienne est en passe de devenir un port important, moderne, doté de tous les perfectionnements techniques.
Il existe déjà, basée à Port-Étienne, une flotte privée, l’Armement A. Guelfi, composée d’unités modernes de chalutiers. Le gouvernement mauritanien, qui a décidé de créer une flotte nationale, a signé avec les chantiers SICC Na, chantiers navals de Saint-Main, un marché portant sur la construction de six chalutiers en acier péchant par l’arrière. C’est le 11 mars 1966 que M. Mamadou Wane Birane, ministre du Développement (devenu depuis ministre des Affaires étrangères et du Plan) signait le marché avec M. Verneuil, PDG des chantiers navals de Saint-Malo.
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