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  • Revue n° 298 Mars 1971
  • La paix blanche. Introductions à l’ethnocide

La paix blanche. Introductions à l’ethnocide

Jean Némo, « La paix blanche. Introductions à l’ethnocide  » Revue n° 298 Mars 1971 - p. 524-525
Auteur(s) de l'ouvrage : Robert Jaulin Éditions du Seuil, 1970 ; 430 pages

Disons tout de suite, pour n’y plus revenir, que la lecture de cet épais ouvrage est longue, difficile et parfois déroutante. C’est que l’auteur a voulu y traiter de multiples sujets qui l’on conduit à de nombreuses digressions, que le style manque souvent de clarté et ne permet pas toujours de suivre aisément les méandres d’une pensée abondante et complexe, et qu’enfin il a mêlé à son thème principal des thèmes secondaires se rapportant à ses désaccords avec d’autres ethnologues.

Cela est fort dommage, car le sujet eut mérité une présentation plus accessible à tous les lecteurs. Il s’agit en effet d’une longue réflexion philosophique, mais basée sur des faits précis, à propos des contacts de civilisations, et tout particulièrement de la nôtre avec celles des groupes humains qui paraissent être le plus loin de nous. Le postulat est que toutes les civilisations se valent et par conséquent qu’aucune n’est supérieure aux autres ; elles expriment toutes les relations nécessaires entre les hommes à l’intérieur du groupe social, et les relations de celui-ci avec le milieu, l’environnement. Partant de l’expérience personnelle qu’il a acquise, au cours de ces dernières années, près des Indiens Motilones, à la frontière du Venezuela et de la Colombie, Robert Jaulin juge que leur civilisation se caractérise par l’acceptation et la compréhension de « l’Autre » alors que la nôtre se baserait sur sa négation. La civilisation indienne que nous appelons volontiers « primitive » est donc en fait, à ses yeux, arrivée à un stade où le dialogue est possible et naturel entre les individus et où s’instaure par suite une paix fondamentale ; loin d’être primitive, elle représente l’état futur que nous pourrions souhaiter à la nôtre. Celle-ci provoque une lutte constante, une recherche permanente de l’asservissement physique et culturel des éléments les plus faibles ou les moins bien adaptés à ce genre de combat.

Le contact et la rencontre de la civilisation occidentale blanche avec la civilisation indienne – comme avec toutes les civilisations comparables – se font par l’intermédiaire d’individus représentatifs – quelles que soient leurs motivations, les unes sincères et d’intention pacifique, les autres cyniques et systématiquement brutales – de la civilisation blanche tout entière. Le contact des Blancs est agressif, parce qu’il cherche à conquérir le sol pour l’exploiter ; mais bien davantage parce qu’il bouleverse les fondements de la civilisation qu’il tente d’absorber et d’assimiler à celle des Blancs. Il mène à une destruction physique rapide, que Robert Jaulin estime de l’ordre de la moitié de la population indienne considérée, en quelques années. Il conduit aussi à une destruction culturelle qui fait des Indiens des épaves désemparées en même temps que des « clochards ». Il aboutit donc à un génocide partiel, mais un ethnocide total, plus grave que le génocide partiel, car il est irréversible.

Le monde blanc ne doit pas ignorer les crimes qui se commettent en son nom, qu’il commet par conséquent lui-même : il lui faut admettre, écrit l’auteur en conclusion, qu’une « civilisation universelle ne peut être qu’une civilisation de dialogue, faute de quoi l’univers humain éclaterait ; et le dialogue n’est possible que si toute partie, toute civilisation, se refuse à prétendre à la totalité ».

Malgré ses difficultés, la lecture de ce livre est utile et nous conduit à un examen de conscience qu’il faut souhaiter fructueux. ♦

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