Mars 1971 - n° 298

J’ai tenté en écrivant le petit ouvrage « l’économie de la fonction publique » (1), à la suite d’un cours sur ce sujet professé à l’École nationale d’administration, d’approcher d’une manière nouvelle certains problèmes de la fonction publique. Lire les premières lignes

  p. 355-378

« Il est nécessaire que l'action de dissuasion se manifeste à tous les niveaux et non pas seulement à ceux des chefs investis des plus hautes responsabilités ». Ainsi s'exprimait le général Fourquet, Chef d'état-major des armées (Céma), il y a deux ans, à l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN, voir revue de mai 1969). Lire les premières lignes

  p. 379-390

Conférence donnée lors d'une session régionale de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) à Marseille en octobre 1970. Lire la suite

  p. 391-411

En examinant il y a quelques mois, ici même, comment s’ouvrait « l’ère post-nassérienne dans l’Orient arabe » (1), nous notions que le mécanisme constitutionnel égyptien, qui devait pourvoir à la succession présidentielle, s’était régulièrement mis en mouvement, et que nulle difficulté majeure n’était à prévoir. Au milieu d’un désarroi populaire parfaitement compréhensible, la continuité gouvernementale de la République Arabe Unie a en effet été assurée : des hommes nouveaux ont assumé, dans des structures bien adaptées, les hautes fonctions tragiquement devenues vacantes, et la politique générale du pays a été poursuivie sans à-coups. Lire les premières lignes

  p. 412-428

Actuellement affecté au Groupe des services de soutien des matériels, l'auteur a précédemment exercé les fonctions de chef de la division de documentation du Contrôle général des Armées, qu'il a par ailleurs représenté pendant plusieurs années au Comité central de modernisation administrative. Lire la suite

  p. 429-438
  p. 439-453

Au début de juillet de l’année dernière, analysant la situation au Proche-Orient (1), j’avançais qu’une occasion se présentait peut-être de faire la paix, occasion sans doute fugitive que devaient par conséquent saisir tous ceux qui ont intérêt à la paix. Ce diagnostic prudemment optimiste se fondait sur l’apparition de deux données nouvelles dans l’énoncé des problèmes du Proche-Orient : Lire les premières lignes

  p. 454-459
  p. 460-466
  p. 467-484
  p. 485-495

Chroniques

L’ONU aura un nouveau secrétaire général : élu à l’automne 1961, après la mort tragique de M. Dag Hammarskjoeld dans la forêt congolaise, M. U Thant a en effet décidé de ne pas accepter un nouveau mandat. Sa simple réélection aurait posé moins de problèmes que sa succession n’en fait apparaître dès maintenant. S’il est exclu qu’il soit remplacé par le ressortissant d’une grande puissance (ses prédécesseurs furent le Norvégien Trygve Lie, le Suédois Dag Hammarskjoeld, lui-même est Birman), la compétition n’en sera pas moins très vive, entre les partisans d’un Asiatique (qui illustrerait l’importance du continent et du Pacifique), ceux d’un Africain (mais de quelle tendance ?), ceux d’un Latino-Américain et ceux d’un Européen « neutre » (un Finlandais par exemple). Moins important que ne l’avaient prévu les rédacteurs de la charte de San Francisco, le poste l’est plus que ne le prétendent certains adversaires de l’Organisation, et c’est bien ainsi que le jugent les grandes puissances, dont chacune s’oppose à ce qu’il revienne à un partisan de « l’autre ». M. U Thant a dû enregistrer les exécutions de Guinée, en les considérant comme un défi aux principes mêmes de l’ONU, comme il a dû enregistrer les détournements d’avions, le recours aux otages, etc. L’ONU se voulait l’expression morale et le bras séculier d’un monde voué à la paix – le monde est resté celui de la force. Parviendra-t-il, au cours de la dernière phase de son mandat, à obtenir la cessation des combats au Vietnam, et l’élaboration d’une solution au Moyen-Orient ? Bien hasardeuse serait une réponse positive… Lire la suite

  p. 496-502

Le plan Orsec, déclenché dans la nuit du 27 au 28 décembre 1970 en raison de la situation créée dans la vallée du Rhône par une tempête de neige exceptionnelle, a largement fait appel à la participation des armées. Sans attendre la mise sur pied à Valence le 30 décembre par le Gret 805 (Groupe régional d’exploitation des transmissions) d’un état-major mixte destiné à coordonner l’emploi des moyens de renfort demandés, les unités sur place ont pu s’attaquer aux problèmes les plus urgents dès qu’elles furent sollicitées par les autorités civiles. Lire la suite

  p. 502-505

L’accession au pouvoir du gouvernement socialiste en mars 1970 a accentué le malaise de l’armée et mis en relief les insuffisances graves de la défense autrichienne. La réduction du service militaire de neuf à six mois, qui avait servi de thème électoral devait déboucher sur une profonde réforme de l’appareil militaire. Or, les projets présentés dans cette optique par la Commission chargée de cette étude et exprimant largement les vues du Haut Commandement se sont heurtés à l’hostilité du chancelier Kreisky. Les incidences financières qui devaient résulter de la réforme exigeaient un effort du pays en opposition avec les priorités que s’était fixées le Cabinet. Lire la suite

  p. 506-509

Les difficultés que connaît, outre-Manche, la construction aéronautique ne concernent pas seulement les fabricants de cellules mais également le grand motoriste de classe internationale qu’est Rolls-Royce (1)Lire la suite

  p. 509-514

Sa large fenêtre ouverte sur l’Adriatique permet à la Yougoslavie de jeter un regard sur l’Occident et donc vers un avenir économique chargé d’espoir. Lire la suite

  p. 515-519

Petit pays qui n’atteint pas 350 000 km2 et qui est peuplé par un peu plus d’un million d’habitants, le Congo-Brazzaville groupe l’essentiel de ses populations et de ses activités dans la région située entre la capitale et la côte atlantique. Bacongos et Niaris qui y vivent sont concurrents entre eux mais ils s’opposent aussi aux ethnies moins nombreuses dispersées dans le Nord. Du temps de la colonisation française, le pays, qui formait alors le territoire du Moyen-Congo, avait servi de base à la pénétration vers l’intérieur avant de servir de débouché naturel vers la mer pour les territoires de l’Oubangui-Chari–Tchad. Tandis que l’administration de l’ensemble, auquel fut incorporé le Gabon, se centralisait dans la capitale congolaise, l’économie qui se développa à cette époque fut fortement influencée par cette vocation naturelle de transit qui caractérisait cette région. Il suffit pour s’en convaincre d’examiner les statistiques du moment pour constater que la prospérité générale du territoire reflétait largement la prospérité des courants d’échanges établis avec ce vaste arrière-pays. Lire la suite

  p. 519-523

Bibliographie

Robert Jaulin : La paix blanche. Introductions à l’ethnocide  ; Éditions du Seuil, 1970 ; 430 pages - Jean Némo

Disons tout de suite, pour n’y plus revenir, que la lecture de cet épais ouvrage est longue, difficile et parfois déroutante. C’est que l’auteur a voulu y traiter de multiples sujets qui l’on conduit à de nombreuses digressions, que le style manque souvent de clarté et ne permet pas toujours de suivre aisément les méandres d’une pensée abondante et complexe, et qu’enfin il a mêlé à son thème principal des thèmes secondaires se rapportant à ses désaccords avec d’autres ethnologues. Lire la suite

  p. 524-525

Georg Picht : Réflexions au bord du gouffre  ; Éditions Robert Laffont, 1970 ; 208 pages - Jean Némo

Ces « réflexions », condensées en douze chapitres, ont une force percutante que la traduction française reproduit fort bien ; on ne s’étonne pas de l’effet que Georg Picht a eu sur ses auditeurs lorsqu’il les a faites à une station de radio de la République fédérale d’Allemagne (RFA). Le sujet est pourtant austère ; mais son intérêt est évident. À quelles conditions le monde peut-il survivre dans l’équilibre, sans aller de lui-même au-devant de catastrophes dont le détail est imprévisible, mais dont le résultat serait certainement la mort de dizaines ou de centaines de millions d’hommes et la disparition de notre civilisation ? Lire la suite

  p. 525-525

Han Suyin : L’Asie d’aujourd’hui  ; Éditions Stock, 1970 ; 128 pages - Jean Némo

Ce petit livre donne le texte de trois conférences prononcées au Canada en 1968 et dont l’objet était de fournir aux auditeurs une connaissance nouvelle de la Chine, de la signification de sa révolution culturelle et de sa place dans le monde. Il est clair qu’Han Suyin admire profondément Mao Tsé-toung et veut convaincre qu’il a raison. Comme tout avocat, elle emploie des arguments de valeur et le fait avec un élan, une conviction personnelle qu’il est juste de souligner. Peut-être ses auditeurs avaient-ils particulièrement besoin d’être informés, sinon à leur tour convaincus. Pour nous, les idées exposées par l’auteur paraissent probablement moins subversives et moins choquantes, bien qu’Han Suyin se soit adressée, au-delà de ceux qui l’écoutaient, à l’ensemble de l’Occident. Lire la suite

  p. 525-526

Jean-Paul Bertrans : Valmy. La démocratie en armes  ; Éditions Julliard, 1970 ; 326 pages - Jean Némo

Plus qu’une étude de la bataille de Valmy, ce livre contient les résultats d’une recherche sur la composition de l’armée française en 1792, troupes de ligne et bataillons de volontaires. La thèse de l’auteur est claire : cette armée, qui arrêta et vainquit les Prussiens à Valmy, est une armée nationale, indiscutablement issue du peuple et comme lui animée d’un grand souffle patriotique, parce qu’elle est consciente des conquêtes sociales des débuts de la Révolution. Les chiffres le prouvent, dans la mesure où l’exploitation des archives permet de faire, à partir de coupes et d’échantillons, une reconstitution de l’ensemble des effectifs qui s’élevaient à 400 000 hommes. Mais si la masse est faite d’hommes jeunes, n’ayant pas encore l’expérience du feu, pas plus dans les troupes de ligne que dans les unités de volontaires, les cadres sont en majorité d’une ancienneté de service telle qu’ils ont le souvenir des campagnes auxquelles ils ont pris part ; ces cadres, dans leur ensemble, sont d’ailleurs aussi des révolutionnaires et des républicains que leurs sentiments et leurs origines sociales rapprochent de la troupe. Lire la suite

  p. 526-526

Jean-Paul Garnier : Barras, roi du Directoire  ; Librairie Académique Perrin, 1970 ; 416 pages - Jean Némo

Il demeure difficile de porter un jugement équitable sur Barras ; le mobile de ses actes reste souvent mystérieux ou offre matière à de nombreuses interprétations entre lesquelles on ne peut trancher objectivement, faute de preuves flagrantes, voire de présomptions suffisamment assurées. Le mérite de l’auteur est de ne pas cacher l’impossibilité dans laquelle il se trouve fréquemment d’interpréter de façon satisfaisante les motifs qui ont inspiré son héros. Lire la suite

  p. 526-527

Jean Orieux : Talleyrand  ; Éditions Flammarion, 1970 ; 864 pages - Jean Némo

Dans sa préface, l’auteur écrit qu’il n’a pas cherché à réhabiliter la mémoire de Talleyrand, non plus qu’à la condamner. En fait, de nombreuses pages de cet épais volume pourraient servir à un réquisitoire sévère sur des faits précis, alors que d’autres sont pleines d’indulgence pour des faits dont l’appréciation ne peut être que subjective. D’ailleurs, Talleyrand est ce qu’il a été, et il n’est pas nécessaire de le juger. Lire la suite

  p. 527-527

Jacques Rougerie : Paris libre 1871  ; Éditions du Seuil, 1971 ; 286 pages - Georges Vincent

Le nouveau volume de l’excellente collection que dirige au Seuil Jacques Julliard n’est pas une nouvelle histoire de la Commune, mais avant tout un choix de documents mis en perspective et coordonnés par un commentaire qui vise à en faire saisir toute la signification et la portée dans le déroulement de la tragédie du printemps 1871 : proclamations, affichages, articles de journaux, discours, procès-verbaux de séances du Comité Central des vingt arrondissements, archives de la Garde nationale, etc. S’y ajoutent des statistiques et des analyses sociologiques permettant de mieux définir l’acteur principal du drame, le peuple de Paris. Lire la suite

  p. 527-527

Neil Armstrng, Michael Collins et Edwine Aldrin Jr, avec la collaboration de Gene Farmer et de Dora Jane Hamblin, et épilogue d’Arthur C. Clarke : Premiers sur la Lune  ; Éditions Robert Laffont, 1970 ; 512 pages - Jean Némo

Personne, évidemment, n’a oublié la fantastique épopée des premiers hommes qui ont posé le pied sur la Lune, le 20 juillet 1969, à 3 heures 56, heure de Paris. Ce livre retrace en détail le célèbre voyage, sous sa forme anecdotique, qui inclut de nombreuses données techniques et scientifiques, présentées d’ailleurs dans un langage de vulgarisation accessible à tout lecteur. Il fournit d’amples détails sur les trois hommes, leur vie, leur formation, leur famille. Il reproduit une partie des conversations échangées entre les astronautes et la base de Houston et décrit les réactions des épouses et des parents d’Armstrong, Collins et Aldrin pendant le déroulement de l’expérience. Lire la suite

  p. 528-528

Revue Défense Nationale - Mars 1971 - n° 298

Revue Défense Nationale - Mars 1971 - n° 298

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Mars 1971 - n° 298

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