Outre-mer - En Afrique occidentale, l'échec d'un coup d'État militaire en Sierra-Leone entraîne un rapprochement de ce pays avec la Guinée-Conakry - À Madagascar, flambée de violence dans le Sud de la Grande île - En Tanzanie, nouveaux progrès de pénétration chinoise
La Sierra Leone, qui a connu, depuis la proclamation de son indépendance en 1961, de nombreuses périodes de troubles, vient de connaître une nouvelle crise politique à la suite d’une tentative de coup d’État militaire.
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Ancien protectorat britannique, la Sierra Leone compte actuellement un peu plus de 3 millions d’habitants pour une superficie d’environ 71 000 km2. Devenue indépendante en 1961, elle reconnaissait néanmoins au sein du Commonwealth comme chef de l’État la reine d’Angleterre qui était représentée sur place par un gouverneur général, mais le pouvoir politique était aux mains d’un Premier ministre, élu par le Parlement. Ce pays a connu depuis dix ans diverses péripéties au cours desquelles se sont affrontés les deux partis politiques basés sur des assises tribales : le Sierra Leone People’s Party dominé par l’ethnie Mende majoritaire dans le sud du territoire et l’All People’s Congress (APC) représentant les ethnies créole et Temne, majoritaires dans le Nord. Victorieux aux élections de mars 1967, l’APC que présidait M. Siaka Stevens devait néanmoins s’incliner, quatre jours plus tard, devant un premier coup d’État militaire qui, à l’instigation du général Lanzana, alors commandant en chef, portait au pouvoir le colonel Juxon Smith, nommé président d’un Comité national de réforme.
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