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  • Revue n° 309 Mars 1972
  • Cinématographique - L'Armée vue par le  Cinéma : de l'épopée à la caricature

Cinématographique - L'Armée vue par le  Cinéma : de l'épopée à la caricature

Charles Ford, « Cinématographique - L'Armée vue par le  Cinéma : de l'épopée à la caricature  » Revue n° 309 Mars 1972 - p. 511-512

Avant la guerre et au lendemain de la Libération, le cinéma français ne craignait pas de se mettre au service de l’armée, de vanter les vertus militaires, de chanter les faits d’armes. Depuis plusieurs années, les cinéastes ignorent volontairement et obstinément l’honneur de l’officier, la fierté du soldat, la gloire de l’armée. Lorsqu’un uniforme paraît sur l’écran, c’est généralement pour ridiculiser celui qui le porte, pour tourner en dérision les qualités de courage, d’héroïsme et d’abnégation autrefois vantées et « magnifiées » dans bon nombre d’œuvres cinématographiques. L’armée a aujourd’hui mauvaise presse au cinéma, on le constate en le déplorant.

La caricature a remplacé le portrait et la charge se substitue à la réalité. Aucune force armée n’est épargnée et la verve ironique des cinéastes s’exerce au détriment de n’importe quel uniforme. Dans La poudre d’escampette, Philippe de Broca, cinéaste généralement mesuré et sobre, présente les troupes italiennes de Libye (pendant la dernière guerre) d’une manière caricaturale, selon tous les poncifs de l’anecdote traditionnelle mettant en scène un soldat italien couard, indiscipliné et grotesque dans son désir de parader. Il est regrettable qu’un metteur en scène de la valeur de Philippe de Broca se soit laissé entraîner par un sentiment de mépris difficilement pardonnable. S’il est allé trop loin dans la charge, du moins n’a-t-il pas franchi les limites de l’odieux. Ce triste privilège revient à un certain Claude Miller, auteur du court-métrage intitulé Camille ou la comédie catastrophique dans lequel deux « troufions » en uniforme bleu horizon sont mêlés à un horrible jeu de massacre dans lequel on chercherait en vain un soupçon de sens ou de logique. Au contraire, c’est avec une ironie souriante et le ton narquois que Pierre Tchernia présente dans Le Viager l’officier de Marine qui tente de naviguer adroitement entre les régimes et qui se retrouvera enfermé dans une cave au moment de la Libération. Le personnage, campé avec aisance par Yves Robert, appartient à l’atmosphère générale du film qui raille sans aucune méchanceté mais sans faiblesse les travers de nos compatriotes. C’est pourquoi on peut accepter sans révolte le caractère opportuniste de l’amiral du Viager et l’aspect résolument débonnaire du grand général venant décorer le héros involontaire de cette suite à la française, placée sous le signe de la bonne humeur et de la bonhomie.

Nous avons été replongés dans l’atmosphère des farces militaires d’avant-guerre avec Les Bidasses en folie où la caricature est très poussée certes, mais n’atteint jamais un degré insupportable. C’est vraiment de la grosse farce et certains aiment cela. Ce sont les mêmes peut-être qui trouveront quelque saveur à l’interprétation du personnage du colonel par Jacques Dufilho… Tous les goûts sont dans la nature. Le succès du film est, en tout cas, retentissant et inattendu. Les Charlots y sont évidemment pour beaucoup.

Dans un registre très différent, le cinéma américain nous a offert un film d’aventures intitulé Les desperados de la Moto [NDLR 2021 : probablement Les Machines du diable] qui présente, sous des dehors pittoresques mais futiles, l’odyssée de quelques aventuriers dont les exploits rémunérés profitent aux troupes américaines engagées dans la guerre du Vietnam. La vie militaire y est dépeinte sous un jour lucide et par conséquent sans romantisme exacerbé, que ce soit vers un militarisme intransigeant ou vers un pacifisme utopique et irréel. Le film de Jack Starrett n’a d’ailleurs pas d’ambitions aussi élevées.

Sans qu’il soit possible de s’en étonner outre mesure, on doit finalement constater que les saines traditions militaires sont mises à l’honneur avec le plus de ferveur dans le cinéma soviétique, avec une légère tendance au militarisme pompeux. C’est du moins ce qui est apparu lors de la récente semaine du cinéma soviétique organisée en France avec projections à Paris et à Nancy. Sur sept œuvres choisies par les autorités compétentes de Moscou, deux possédaient un caractère à la fois historique et militaire. La première, La Fuite d’Alexander Alov et Vladimir Naoumov, au titre quelque peu démagogique, est tirée du roman de Michel Boulgakov La garde Blanche. Fresque historique autant que reportage d’événements courants, le film raconte comment les « débris de l’Empire », c’est-à-dire les officiers restés fidèles au Tsar, ont fui la Révolution d’octobre à travers la Crimée, par Constantinople, jusqu’à Paris où ils ont fait, évidemment, le dur apprentissage de l’exil. Les intrigues compliquées, l’affrontement des principes et des idées, l’emportent sur le comportement purement militaire, creusant un fossé très profond entre les thèses officielles soviétiques et l’appréciation objective qui commande le respect de la parole d’officier. Le sentiment des spectateurs n’est peut-être pas tout à fait celui que désiraient faire naître les auteurs du film.

Le souci de propagande, inhérent au cinéma soviétique, est sans aucun doute encore plus évident dans Libération de Youri Ozerov. Le troisième volet du triptyque s’intitule Opération Bagration et met en valeur la victoire de l’Armée rouge sur la Wehrmacht, sans la moindre référence aux mérites des autres armées alliées. Plus les faits évoqués sont proches de notre époque et plus les cinéastes soviétiques s’évertuent à donner au sujet des résonances politiques contemporaines. L’opération Bagration devait conduire l’Armée rouge, après avoir été en mauvaise posture, jusqu’à Berlin. Le récit mène le spectateur de la conférence de Téhéran au Bunker de Hitler, lui fait connaître successivement l’ambiance des chancelleries et celle des champs de bataille, mettant sur pied une galerie de portraits de militaires parfois un peu tendancieux et traçant les grandes lignes d’une évocation historique légèrement infléchie vers les buts permanents de l’idéologie marxiste.

Quelles que soient les « erreurs » historiques que l’on décèle dans les films soviétiques, comme d’ailleurs dans ceux des autres pays socialistes, il est tristement indiscutable que, seuls, ces films-là sont encore en mesure, aujourd’hui, de célébrer les vertus militaires, l’amour de la Patrie et le sens de l’honneur. À quand le réveil de la conscience occidentale en matière de création cinématographique d’inspiration militaire ? ♦

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