Outre-mer - Rhodésie : la Commission Pearce - Organisation de l'unité africaine (OUA) : la Conférence de Rabat
Selon le principe formulé par le gouvernement de Londres en 1964, et maintenu depuis comme le fondement de la politique britannique, tout accord anglo-rhodésien devait être « acceptable pour l’ensemble du peuple de Rhodésie ». Aussi, soucieux de respecter cette régie lors de la signature de l’accord du 25 novembre 1971, Sir Alec Douglas Home, impuissant à obtenir des autorités de Salisbury la consultation des populations par voie de référendum, avait fait accepter par M. Ian Smith la désignation d’une « Commission de personnalités indépendantes » chargée de recueillir sur place l’opinion de tous les Rhodésiens.
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Cette Commission, présidée par Lord Pearce et composée d’anciens membres du Colonial Office, suscitait, dès sa constitution, les critiques des populations rhodésiennes, unanimes dans leur mécontentement. Partout la « Commission Pearce » était soupçonnée d’être partiale et inadaptée à sa mission ; la communauté d’origine européenne lui reprochait d’être par trop acquise aux idées libérales tandis que les Noirs constataient avec amertume que tous ses membres étaient des personnalités de race blanche.
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