Institutions internationales - Les problèmes du terrorisme à l'ONU - Vers un élargissement méditerranéen de la CEE ? - Le « Non » de la Norvège - Le « Oui » du Danemark - Après la Session du Fonds monétaire international (FMI)
Tous les événements se sont précipités en quelques semaines. Certes, on pouvait penser que le voyage du président Nixon à Pékin en février 1972, et le remplacement de M. Sato par M. Tanaka à la tête du gouvernement japonais, auraient des répercussions directes sur les relations entre la Chine et le Japon. Mais on n’en a pas moins été surpris par la rapidité d’une normalisation qui prend immédiatement une ampleur telle que l’on peut penser que le voyage à Pékin de M. Tanaka [NDLR 2022 : du 25 au 30 septembre] restera dans l’histoire comme ayant marqué la date de naissance d’une nouvelle Asie. L’ensemble des relations internationales s’en trouvera affecté.
À la veille des vacances, le « sommet » européen était menacé : les divergences de vues étaient telles, notamment sur le problème des institutions, que certains se demandaient si cette réunion aurait lieu, et le président Pompidou avait laissé entendre qu’il préférerait l’annuler plutôt que d’en faire une confrontation purement protocolaire. La rencontre Pompidou-Brandt et les entretiens des ministres des Finances ont permis de surmonter les difficultés, cependant que la session annuelle de l’Assemblée du Fonds monétaire international (FMI) a permis aux Européens de montrer que leurs positions n’étaient plus aussi éloignées les unes des autres qu’on pouvait le craindre. Mais si l’« approfondissement » de la Communauté économique européenne paraît pouvoir faire des progrès, son « élargissement » s’est heurté à un obstacle, avec le « non » de la Norvège. La Communauté ne sera pas ce que l’on avait espéré qu’elle serait, et c’est son équilibre qui se trouve modifié, dans la mesure où l’influence britannique sera moindre que prévu.
Après le drame de Munich [prise d’otages israéliens meurtrière lors des Jeux olympiques], on s’attendait à ce que la question du terrorisme international soit portée devant certaines instances, et la proximité de l’ouverture de la session annuelle de l’Assemblée générale de l’ONU permettait de croire que celle-ci serait saisie. On ne se faisait pas d’illusions sur les mesures concrètes qui pourraient être décidées dans l’immédiat, mais on ne pensait pas que le problème serait simplement renvoyé à la Commission juridique…
Il reste 92 % de l'article à lire
Plan de l'article