Institutions internationales - La guerre du Yom Kippour et l'ONU - L'ONU et l'édification de la paix - Les « Casques bleus » sur le canal de Suez - Les leçons de la nouvelle crise - La politique nucléaire de la France exposée à la XXVIIIe Session de l'Assemblée générale des Nation unies
En un mois, Israël et les États arabes se sont livrés une nouvelle guerre, le monde a craint un affrontement américano-soviétique, les États-Unis et l’Union soviétique ont imposé leur volonté commune au Conseil de sécurité de l’ONU, les « Casques bleus » sont revenus sur le canal de Suez (d’où Nasser les avait fait retirer en 1967), et certains milieux diplomatiques pensent que ce nouveau conflit pourrait engendrer une situation qui ne serait plus un simple armistice, mais permettrait l’élaboration d’une paix réelle. En un mois se sont ainsi confirmés deux des traits majeurs des rapports internationaux :
– les deux super-Grands savent jusqu’où ils peuvent aller pour soutenir les protagonistes d’un conflit régional, et où ils doivent s’arrêter pour que leur intervention ne les dresse pas directement l’un contre l’autre dans un conflit global ;
– ayant fait ce qu’ils voulaient et s’étant arrêtés devant ce qu’ils ne voulaient pas, ils ont utilisé le Conseil de sécurité de l’ONU comme instrument de leur volonté commune. En cela, les trois semaines qui ont séparé l’attaque égypto-syrienne du 6 octobre 1973 de l’arrivée des premiers « Casques bleus » sur le canal de Suez ont été révélatrices de la véritable nature des possibilités d’action de l’ONU.
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